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Gilets jaunes : six policiers et dix manifestants blessés dans les heurts à Rennes

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Acte X des gilets jaunes à Brest  de la place de Strasbourg à la zone du Froutven en Guipavas - Samedi 19 janvier 2019

Les Gilets jaunes étaient mobilisés samedi à Rennes, comme ici à Brest. (©Côté Brest)

Samedi 19 janvier, l‘acte X des Gilets jaunes a été suivi, avec environ 84.000 manifestants un peu partout en France. Une nouvelle journée de mobilisation émaillée de heurts dans plusieurs villes, comme Toulouse, Bordeaux, Toulon, Angers ou encore Rennes.

Au total, selon les chiffres de la préfecture, seize personnes ont été blessées dans la capitale bretonne, dont six policiers et dix manifestants (bilan provisoire).

Dans un communiqué, Nathalie Appéré, la maire de Rennes, « condamne fermement ces violences », tout comme Michèle Kirry, préfète d’Ille-et-Vilaine.

LIRE AUSSI : Gilets jaunes acte X : 84 000 manifestants dans la rue, quelques heurts localisés

« Des dégradations inadmissibles »

Les rassemblements des Gilets jaunes à Rennes s’étaient pourtant jusque-là déroulés sans grand incident. Ils étaient 2000 manifestants au plus fort de la mobilisation ce samedi, indique Ouest-France.

Mais la situation s’est tendue entre forces de l’ordre et certains manifestants dans le centre-ville de la capitale bretonne.

Dans un communiqué publié sur Twitter, la préfecture explique : 

Les forces de l’ordre ont été confrontées à des individus violents, agressifs à leur égard et déterminés à en découdre. Les forces de l’ordre ont ainsi fait l’objet de nombreux jets de projectiles (bouteilles en verre, pavés, pétards et bombes agricoles) et ont dû à plusieurs reprises faire usage de la force pour disperser les manifestants et faire cesser les dégradations.

LIRE AUSSI : Gilets jaunes : un dossier brûlant pour la nouvelle préfète de Bretagne, Michèle Kirry

Seize blessés

La préfecture condamne ces violences « commises par plusieurs individus violents et casqués.

Ces casseurs, mobiles et déterminés, ont également provoqué des dégradations inadmissibles : vitrines brisées, distributeurs de billets endommagés, mobilier urbain arraché, poubelles incendiées.

A la fin de la journée, seize blessés étaient à déplorer, dont six parmi les policiers et dix parmi les manifestants.

Selon Ouest-France, l’un des manifestants aurait été grièvement blessé à l’oeil. Le jeune homme de 27 ans, blessé par un éclat de grenade lacrymogène selon les informations de nos confrères, aurait perdu son oeil.

Il a été opéré au CHU de Rennes samedi soir.

LIRE AUSSI : Gilets jaunes : 60 interpellations à Toulouse, 13 blessés et « 500 casseurs » dans le cortège

Des violences qui « desservent » le mouvement des Gilets jaunes

Nathalie Appéré, la maire de Rennes, rappelle que jusqu’à maintenant, « les rassemblements observés ces dernières semaines dans notre ville s’étaient déroulés sans débordements majeurs – à l’exception condamnable de l’intrusion dans l’Hôtel de Ville le 6 janvier – ». Elle regrette fortement cette fois-ci « des dégradations inadmissibles de commerces et de mobilier urbain » qui ont cette fois émaillé les multiples défilés.

Je condamne fermement ces violences, qui desservent les revendications portées par les Gilets jaunes. Celles-ci peuvent s’exprimer pacifiquement, dans un cadre démocratique.

LIRE AUSSI : Acte X des Gilets jaunes : avec 10 000 manifestants, Toulouse bat un record de mobilisation

Une fausse rumeur 

Une rumeur a également circulé sur les réseaux sociaux dans l’après-midi, concernant une femme de 50 ans victime d’un malaise. Sur les réseaux sociaux, l’annonce de son décès a été relayé. Dans un communiqué, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a démenti cette fausse information. 

La personne victime d’un malaise et évacuée par le Samu est en urgence relative. Elle est asthmatique et les lacrymogènes ont déclenché une crise. Elle est prise en charge par les services hospitaliers.

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Une plainte 

La maire de Rennes, qui apporte son soutien aux commerçants et riverains concernés, salue « la forte mobilisation des forces de l’ordre, face parfois à des casseurs décidés à en découdre », qui « n’aura malheureusement pas permis d’éviter ces heurts et dégâts ».

Une plainte va être déposée par la Ville pour les dégradations commises sur l’espace public.

LIRE AUSSI : VIDÉO. Gilets jaunes à Rouen : des camions à eau anti-émeute utilisés pour la première fois

Voir le résumé de la journée en vidéo, par Ouest-France


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