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Châteaubriant : 3 ans de prison ferme pour l'homme qui avait tiré au fusil de chasse sur un rival

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L'avocat de la défense, M Matthieu Creach a demandé à la Cour une peine aménageable pour son client.

L’avocat de la défense, M Matthieu Creach a demandé à la Cour une peine aménageable pour son client.

Un homme de 34 ans originaire de Grand-Auverné (Loire-Atlantique) a été condamné lundi 7 janvier 2019 à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes, pour avoir tiré sur un rival au fusil de chasse, le 23 décembre 2017 dans le centre-ville de Châteaubriant, dans le cadre d’un litige sur fond de stupéfiants.

Obligé de se soigner

Le tireur, qui a déjà purgé un an dans le cadre de sa détention provisoire, pourra donc rapidement aspirer à un aménagement de sa peine sous forme de bracelet électronique ou la purger dans un centre de semi-liberté.

Il restera malgré tout sous le coup d’une année de prison supplémentaire avec sursis, s’il venait à ne pas respecter sa mise à l’épreuve : pendant trois ans, il sera obligé de soigner son alcoolisme et ses problèmes psychologiques. Ce soudeur en intérim aura également interdiction d’entrer en contact avec ses victimes, mais devra les indemniser.

Sur le plan civil, il devra ainsi verser une première provision de 3 000 € à sa principale victime, un allocataire du RSA dont l’incapacité totale de travail (ITT) a été évaluée à six mois minimum. Une autre audience aura lieu le 11 octobre 2019, après une expertise médico-légale, pour arrêter le montant définitif de ses dommages et intérêts.

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Pastis et cocaïne

Enfin, le prévenu aura interdiction de détenir toute arme soumise à autorisation administrative, comme un fusil, durant les cinq prochaines années. Celle avec qui il avait tiré, le 23 décembre 2017, a été confisquée par la justice.

Les faits s’étaient produits après que lui et une connaissance se soient présentés dans l’appartement d’une de leurs connaissances, rue Quenillet, après avoir bu une bouteille de pastis et consommé de la cocaïne. Mais ils ignoraient que ce dernier, parti vivre avec sa petite amie quelques mois plus tôt, avait « prêté » son logement à deux « amis » parisiens.

Une altercation avait alors éclaté entre les occupants de l’appartement et leurs visiteurs, après que les premiers aient semble-t-il refusé de céder des stupéfiants aux seconds… « Enervé », l’homme jugé était donc revenu seul quelques minutes plus tard armé d’un fusil de chasse pris chez sa belle-famille : il avait l’intention de leur « faire peur ».

Mais, croyant que l’homme qui lui avait ouvert cachait une arme dans une main, il avait alors tiré à travers la porte d’entrée, le blessant à la cuisse… Il était reparti en s’emparant de plusieurs pochons de cocaïne qui se trouvaient sur la table de la cuisine – pochons qu’il jettera finalement avec son blouson sur le chemin du retour.

Une enquête ouverte pour « tentative de meurtre »

Initialement ouverte pour « tentative de meurtre« , un crime passible de la cour d’assises, l’enquête avait été requalifiée en « violences avec usage d’une arme« , un délit passible de sept ans de prison en raison du casier judiciaire du mis en cause, au regard de l’angle de tir « oblique » et du fait qu’il n’avait pas visé une partie vitale du corps de la victime.

Surnommé Mouloud, ce père de trois enfants avait déjà été condamné à neuf reprises, qui lui valait d’être sous le coup d’une mise à l’épreuve au moment des faits.

Je sais que j’ai un problème d’alcool, je travaille dessus », a-t-il aussi admis.

« On n’est pas sur un deal de stups qui dérape, on est clairement sur une expédition », avait insisté de son côté Me Antoine Barrière, l’avocat de la partie civile. Le procureur de la République avait requis quatre ans de prison ferme, un an avec sursis et des peines complémentaires semblables à celles finalement retenues par le tribunal correctionnel de Nantes.

L’avocat de la défense, Me Matthieu Creach (photo), a vu sa plaidoirie entendue par les juges : il voulait que soit prononcée une peine « entre deux et trois ans de prison » pour que celle-ci soit aménageable par un juge d’application des peines (JAP).

GF (PressPepper)

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