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Alençon. Comment Thierry Bedouet est revenu dans la course

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À Hesloup, « chez lui », avec Bruno Ceyssel dans son sillage : les deux coureurs à pied sont adeptes du « mano a mano »

À Hesloup, « chez lui », avec Bruno Ceyssel dans son sillage : les deux coureurs à pied sont adeptes du « mano a mano »

Juin 2017. Thierry Bedouet s’entraînait à Gesnes-le-Gandelin, sur le parcours du marathon par équipes du 14 juillet.

Mais ce jour-là n’était pas synonyme de fête : « j’ai ressenti une brusque douleur au genou. Et comme je suis un peu fou, je me suis dit que ça allait passer ».

Un bobo comme tout coureur en ressent, un jour ou l’autre. Ou alors c’est qu’on est mort.

La vieux-ture

Thierry Bedouet se rend chez son médecin. Il entend « C’est le ménisque, il va falloir arrêter le sport ».

Autant dire à un ivrogne de ne plus toucher à la bière.

Puis c’est la course à la radio, l’IRM… Il entend « C’est le ménisque, le cartilage, la vieux-ture ».

Début septembre 2017, il est opéré à Alençon. Verdict : « le ménisque n’a rien. C’est le cartilage qui est abîmé. Le sport, c’est fini, surtout la course à pied ».

Autant dire à un ivrogne de ne plus toucher au vin. « Je n’en ai pas dormi ».

Injection de PRP

Thierry Bedouet va néanmoins refaire des footings : « trois kilomètres maxi à la Plaine des sports à Alençon ».

Début janvier 2018, il se fait faire une injection de PRP, comme Plasma Riche en Plaquettes. Avec interdiction de faire du sport durant cinq semaines. A-t-il respecté l’ordre ? « Oui, j’ai obéi à 100 % ».

Des coureurs à pied qui obtempèrent, c’est rare.

Il retourne à la Plaine des sports : « c’était OK, j’ai juste senti un petit quelque chose ».

Deux semaines plus tard, il dispute la Course du Printemps à La Ferté-Macé : « j’ai terminé deuxième master 2 ».

Drogue

De quoi rassurer et doper (mentalement) un compétiteur qui avoue apprécier de monter sur un podium : « c’est important. Une coupe en plus et tu repars content comme un gamin ».

Pour Th. Bedouet, la course à pied est « une passion, et une drogue ». Alors, « quand tu obtiens des résultats… ».

À 54 ans, cet habitant d’Hesloup s’entraîne « trois fois par semaine, au feeling ».

Pas de coach, pas de plan d’entraînement.

Mais, « depuis trois ou quatre ans », une sortie vélo « à la belle saison ».

Un menu pour tourner autour de 38-39 minutes sur 10 kilomètres, en bataillant avec Bruno Ceyssel notamment.

Des chronos que ce quinqua de 54 ans maintient : « je sais que ça va descendre ». Comprendre : que le chrono va augmenter. Adieu les 4 minutes au kilomètre. « Ce serait logique mais… le plus tard possible » ajoute celui qui « n’en fera pas une maladie ». Sauf si la dégringolade est trop prononcée.

Question de chaussures ?

Curiosité : Thierry Bedouet ne dispute pas de cross cette année. Explication : « je veux voir si c’est profitable ou non ». Un choix contraire au discours habituel.

Le verra-t-on en mars sur Alençon-Médavy ? « Non ». Pourquoi ? « Ça fatigue ».

Il ne devrait donc pas améliorer son record (1h03’30, avec départ route de Bretagne).

Le trail ? « Non, ça ne me passionne pas, et ce n’est pas forcément bon pour le genou ».

Son truc, c’est le bitume : « plus je cours, moins j’ai mal au genou ».

Au passage, il vous confie que le retour aux chaussures Mizuno lui a été profitable : « mes Adidas étaient peut-être trop légères ».

Obligé

2018 a donc été l’année de la résurrection. Elle s’est achevée par un doublé 5 et 10 km à Saint-Saturnin (le samedi 15 décembre) puis la corrida d’Arnage le dimanche 30 décembre : « seulement le 5 km ».

En cette année 2019, on verra Thierry Bedouet sur des courses locales mais également un peu plus loin, histoire de découvrir d’autres épreuves comme le trail urbain de Mayenne.

Début septembre, il sera à Hesloup, sa commune, pour une course qu’il est « obligé » de faire.

Rituel

Là comme à chaque course, il adoptera un rituel : « toujours la chaussette droite d’abord, puis la gauche. Même chose pour la chaussure. Lorsque je faisais du kart, c’était déjà le cas ».

Car Thierry Bedouet a commencé par faire du rallycross, avant de pratiquer le karting.

Puis de se souvenir, vers l’âge de 38 ans, qu’à l’Armée « on s’ennuyait, donc on allait courir ».

Et l’appétit est venu en mangeant.

JMF


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