À eux deux, ils souhaitent incarner la diversité : la jeunesse et l’ancienneté, l’homme et la femme. Antoine Blocier (61 ans) et Elsa Martin (29 ans) s’associent pour lancer, les premiers, la campagne des élections législatives. Celles-ci auront lieu les 11 et 18 juin 2017 pour désigner les prochains députés de Seine-et-Marne à l’Assemblée nationale. Les deux communistes l’ont officiellement annoncé lors d’une réunion des militants du Front de gauche à Pontault-Combault le 4 novembre dernier.
Nous sommes simplement disponibles comme deux candidats potentiels.
« On ne va pas attendre les calendes grecques pour se positionner et lancer la campagne », soutient Antoine Blocier, directeur général des services pour la ville de Nangis, qui a été adjoint au maire de Pontault entre 2001 et 2014. Même point de vue – c’est logique ! – du côté d’Elsa Martin, 10e adjointe actuelle, en charge des déplacements dans la commune. Mais elle apporte des précisions : « Nous ne sommes pas les candidats officiels et définitifs du Front de gauche dans la 9e circonscription (qui regroupe les cantons de Brie-Comte-Robert, Pontault-Combault, Tournan-en-Brie et la commune de Combs-la-Ville, N.D.L.R.). Nous sommes simplement disponibles comme deux candidats potentiels ». Une démarche que salue Patrick Cabuche, 3e adjoint à Pontault, en charge des solidarités : « Ces deux personnes sont représentatives du mouvement social et des revendications actuelles des gens. »
Une enquête pour un programme
Leur combat ? « Rompre avec ce gouvernement qui trahit les idées de gauche ». Et de citer « la loi travail El Khomri, les cadeaux aux patrons, la situation des réfugiés, etc. »
Les deux militants se basent notamment sur une enquête réalisée par le PCF cette année. Sur les 400 000 personnes interrogées, 65 000 ont répondu. « On y découvre que les Français ont des attentes et préoccupations plus positives que la sécurité ou l’identité », assure Antoine Blocier. C’est donc sur cette base que les candidats PCF – Front de gauche de Pontault vont baser leurs propositions : « Nous défendons un temps de travail réduit, pour lutter efficacement contre le chômage. Mais aussi une VIe République qui donnerait plus de pouvoir au Parlement et qui en finirait avec ce système présidentiel. »
Système parlementaire plutôt qu’un système présidentiel
Ce dernier point est la pierre angulaire de leurs revendications. Les lois sont votées par les députés et sénateurs, ces premiers étant élus au suffrage universel direct. « Aujourd’hui, les élections législatives, parce qu’elles ont lieu après la présidentielle, ne servent qu’à conforter le pouvoir du gouvernement alors qu’elles devraient être plus importantes puisque ce sont les parlementaires qui votent les lois », regrettent-ils avant de se déclarer en faveur de « la proportionnelle. »
Cette déclaration de disponibilité n’est pas pour autant une candidature officielle pour les législatives de 2017. La campagne, d’ailleurs, ne commencera pas avant le début de l’année et subira l’ombre de l’élection présidentielle de mai.