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François Bouchart : « Pour gérer le budget, on se réinvente, on optimise et on mutualise »

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 François Bouchart est devenu maire en janvier 2015 suite à la démission de Mathilde Priest-Godet ©LPB / P.Choisnet
François Bouchart est devenu maire en janvier 2015 suite à la démission de Mathilde Priest-Godet ©LPB / P.Choisnet

Le Pays Briard : Dans un récent rapport, la Chambre Régionale des Comptes (CRC Ile-de-France) rend compte de son examen de la gestion de Roissy-en-Brie depuis 2010. Il y est dit que « la situation financière de la commune s’est dégradée. »

François Bouchart : La CRC n’a pas analysé mon bilan ni même mon mandat. Ce diagnostic commence en 2010 et va jusqu’à la fin de l’année 2014 (François Bouchart est devenu maire en janvier 2015 suite à la démission de Mathilde Priest-Godet, N.D.L.R.). Il n’y a pas de mauvaise gestion des comptes à Roissy-en-Brie aujourd’hui.

Pourtant, la CRC pointe une « capacité d’autofinancement brute négative en 2015, nécessitant la mise en œuvre de décisions financières permettant de redresser la situation. »

Nous y travaillons déjà. Mais la Ville ne peut pas être taxée de mauvaise gestion et recevoir récemment en parallèle la note de 19/20 de la part de la DGFiP (direction générale des finances publiques). Nous avons une gestion saine doublée d’une politique ambitieuse pour les investissements.

Comment expliquez-vous les conclusions de la CRC alors ?

La difficulté principale de la Ville réside autour de son personnel avec des effectifs qui ont augmenté. Près de 65 % de notre budget annuel est consacré à la masse salariale. On a environ 500 agents. C’est principalement dû au fait que nous avons une grosse régie pour un service public de qualité, de proximité et de réactivité. On ne peut de toute manière pas licencier des agents. Alors, pour faire des économies et gérer le budget, on se réinvente, on optimise et on mutualise. Le CCAS, par exemple, s’appuie directement sur les services de la Ville maintenant.

L’absentéisme coûte 2 M € par an à la commune.

Visiblement, ce sont les absences qui coûtent cher…

En effet, l’absentéisme de nos agents coûte à la commune environ 2 millions d’euros par an. C’est dû au fait que c’est la municipalité qui paye l’agent malade, non la Sécurité sociale. Pour résoudre ce problème, on travaille sur la pénibilité du travail. On met en place des outils pour rendre la tâche moins contraignante pour les agents. On a même mis à leur disposition une assistante sociale. Car des agents qui ressentent un bien être dans leur travail sont présents et plus productifs.

Il est noté aussi une hausse de l’endettement.

Nous avons emprunté 1,7 million d’euros en 2016. Mais cet emprunt n’est pas cher, c’est bien la preuve que la Ville est toujours crédible sur le plan financier. De manière générale, la commune est peu endettée par rapport aux villes de même strate : 658 euros par habitant.

C’est obligatoire face aux baisses des dotations de l’État qui représentent 1,2 million d’euros en moins depuis 2013. D’autant que nous avons de nouvelles missions, comme les Temps d’activités périscolaires qui nous coûtent 300 000 euros par an. Nous avons aussi multiplié par trois le budget de la police municipale, pour garantir la sécurité des habitants.

Une hausse des impôts locaux pourrait-elle s’imposer ?

Les impôts n’augmentent pas à Roissy depuis 1993. J’ai une volonté claire de maintenir ça et de ne pas augmenter les impôts le temps que la Ville pourra encore tenir. Il faut aussi accepter que Roissy se développe et accueille des nouveaux habitants qui pourront rapporter des deniers intéressants. Il en va de notre train de vie. On travaille également sur des économies en matière d’énergie.

Où en sont les futurs investissements ?

En 2016, nous avons investi 7,5 millions d’euros pour nos projets. Ca n’a jamais été aussi élevé à Roissy ! D’ici la fin de l’année, il reste à livrer le nouveau terrain synthétique au stade Besuard, dont les travaux sont en cours (lire ci-dessous).

Les ouvriers posent le revêtement du terrain synthétique au stade Paul-Besuard ©LPB / P.Choisnet
Les ouvriers posent le revêtement du terrain synthétique au stade Paul-Besuard ©LPB / P.Choisnet

Le terrain synthétique avant la fin de l’année
C’est la réalisation que les footballeurs de l’US Roissy attendent depuis longtemps. Finis les entraînements sur une pelouse dégradée par le gel et les intempéries ! Un comble pour ce club d’où est sorti Paul Pogba, l’international de football qui joue à Manchester United et en équipe de France.
Foot à 11, à 5 et à 7
Depuis le début du mois d’octobre, les ouvriers s’affairent pour préparer le nouveau stade Paul-Besuard. Là, un terrain de football synthétique est en cours d’aménagement. Il en va de même pour un terrain de 5 contre 5 et d’un autre d’entraînement, les deux également en revêtement synthétique. À noter qu’un gradin complétera le lot et que deux terrains de football à sept seront réalisés dans la largeur du grand terrain synthétique. L’éclairage, quant à lui, sera lui aussi repensé avec des projecteurs LED.
1 M€ de travaux
Cette réalisation coûte près d’un million d’euros. Le maire, François Bouchart a obtenu une subvention de 110 000 euros de la part de la Région Ile-de-France. « J’attends la même chose de la part du Département », affirme l’édile qui assure que « les travaux seront finis d’ici la fin de l’année ». Objectif : permettre aux joueurs de profiter de cet équipement tant attendu dès le début 2017. « Jusqu’à présent, en hiver il était parfois impossible pour eux de pratiquer leur sport », ajoute le maire pour justifier un tel investissement qui figurait dans les promesses de campagne de la majorité actuelle.
P.C.

Pour l’année prochaine, on votera le budget dans trois mois. Ce que je peux dire c’est qu’il y aura toujours des investissements soutenus et une attention consacrée à l’entretien des bâtiments. Ce sera aussi une grosse année dédiée à la voirie, puisqu’avec mes prédécesseurs la mairie a pris du retard. Notre plus gros projet est de construire un parking de 300 places en 2017 à la gare. Enfin, on poursuivra le développement de la vidéoprotection avec l’installation de quinze nouvelles caméras.

Le projet du pôle de santé poursuit son cours.
Les travaux de requalification du quartier du centre pourraient commencer en 2018 ©LPB / P.Choisnet
Les travaux de requalification du quartier du centre pourraient commencer en 2018 ©LPB / P.Choisnet

Il semblerait par ailleurs que la requalification du quartier du centre commercial de la ferme d’Ayau soit retardée.

Il n’y a aucun nouveau problème sur ce dossier de Roissy centre, appelé aussi “friche Intermarché” ! Depuis sept ans, on a des tas de recours concernant le projet. Il y a une mésentente entre le vendeur, l’acheteur et les copropriétaires, mais rien de nouveau. L’étude d’impact environnemental de la DRIEE (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie) était déjà prévue dans le calendrier. On est en train de finaliser le projet et j’espère que les travaux pourront commencer en 2018. Il s’agit de la construction de près de 260 logements et d’un commerce au rez-de-chaussée de l’immeuble. Les logements actuels ne seront pas démolis, ce sera juste l’ancien Intermarché. C’est un projet important pour la municipalité. Je veux requalifier ce quartier et lui redonner vie puisqu’il n’est pas, aujourd’hui, dans un état satisfaisant.

Le projet du pôle de santé géant est porté par François Ehrhart, le gérant de la pharmacie de la gare ©LPB / P.Choisnet
Le projet du pôle de santé géant est porté par François Ehrhart, le gérant de la pharmacie de la gare ©LPB / P.Choisnet

Où en est l’ambitieux projet du pôle de santé géant près de la gare ?

Ce n’est pas la mairie qui gère ce dossier, c’est un opérateur privé, François Ehrhart, le gérant de la pharmacie de la gare. Mais ça poursuit son cours. On espère tous que ce centre soit opérationnel en 2018 avec une quarantaine de praticiens. À terme, au-delà de 2020, c’est même 80 professionnels que nous attendons ! Il y a un vrai besoin à Roissy, et ce projet n’est pas surdimensionné. Là, on est en train de vendre la parcelle du parking de la gare à la pharmacie pour lui permettre d’avancer dans ce qui sera un vrai centre de bobologie.

Propos recueillis par Pierre CHOISNET

@choisnet_pierre


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