
De nombreux employés communaux ont assisté aux débats dans le calme.
Pour cette ultime séance de travail de 2018, un comité d’accueil attendait les élus fertois dans le hall de la mairie.
Autour de Philippe Madelaine, représentant du personnel CFDT, une trentaine d’employés entendaient attirer l’attention sur un point à l’ordre du jour : la création d’un pôle technique mutualisé avec Flers Agglo qui s’accompagnerait du recrutement « d’un cadre avec un profil ingénieur méthodes, compensé par le départ d’un agent de maîtrise ».
Dans un tract distribué aux conseillers municipaux, le syndicat estime que « ce recrutement d’un second ingénieur cadre A pour le service technique, présenté sous l’angle de la mutualisation, est un leurre.
Cette idée malsaine ressemble à du mépris et à de la provocation envers le personnel
Les représentants du personnel, qui ont voté contre lors du comité technique, ont invité les élus à en faire de même.
Installés parmi le public pour assister aux débats, les agents auront finalement attendu pour rien : le maire Jacques Dalmont a retiré la question de l’ordre du jour indiquant que les discussions n’étaient pas encore abouties avec Flers Agglo.
« Un problème de management »
Par ailleurs, afin de se mettre en conformité au 1er janvier 2019 avec la durée annuelle du temps de travail définie à 1 607 heures, la majorité a étudié le sujet en comité technique.
Notre souhait était de maintenir le nombre de jours de repos et plutôt agir sur le temps hebdomadaire
a indiqué le maire. Jacques Dalmont a exposé les différentes options pour lesquelles les représentants du personnel ont voté contre.
Pour sa part, le conseil a adopté sa proposition malgré 7 voix contre, dont celle de Mickaël Aumoitte : « Je comprends la volonté de se mettre en conformité avec la loi, mais en prenant la calculette, je ne vois pas comment on aboutit à ces 1 607 heures ».
Enfin, alors que le Président Macron a demandé aux entreprises, qui le peuvent, de verser à leurs salariés une prime exceptionnelle, non soumise à l’impôt et aux cotisations sociales, « et bien que les agents des collectivités locales ne semblent pas concernés par cette annonce », le maire a décidé « par souci de justice sociale et en reconnaissance des efforts accomplis », de verser une prime de 120 € bruts aux agents à temps complet ayant un salaire net imposable inférieur à 2 000 €.
Afin que les agents de droit privé employés dans le cadre de contrats aidés puissent en bénéficier, il a invité l’assemblée à prendre une délibération en ce sens. Un vote unanime.
S’il s’est réjoui de cette prime, Stéphane Andrieu, conseiller d’opposition, a toutefois reproché au maire de « décider tout et son contraire. Quand vous dites que les agents disposent de moins en moins de moyens pour assumer leurs tâches, vous y contribuez. Ouvrez votre porte au dialogue pour en discuter avec eux. Il y a un réel problème de management ».
Le premier édile a récusé cette absence de dialogue, mettant en avant le consensus obtenu sur tel ou tel point. « Ici, la prime de 100 € n’est pas mirobolante, mais il s’agit d’être solidaire des difficultés actuelles, dans la mesure de nos moyens, en évitant le sentiment d’injustice entre privé et public ».