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Michel Boujenah, le comédien qui rêve sa vie sur scène, présente son nouveau spectacle à Saint-Orens

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Michel Boujenah sera à Altigone à Saint-Orens-de-Gameville le 15 décembre prochain. © Renaud Corlouer

Michel Boujenah sera à Altigone à Saint-Orens-de-Gameville le 15 décembre prochain. © Renaud Corlouer

Ma vie (encore plus) rêvée, n’est autre que la suite de Ma vie rêvée, un one-man-show écrit en 2013 et dans lequel le comédien Michel Boujenah imaginait déjà ce qu’aurait pu être son existence…

 

Comment est né ce nouveau spectacle ?

Je l’ai écrit car j’avais envie de rêver ma vie. En plus j’adore réinventer ma propre vie. Ce spectacle me permet de me poser des questions que je ne me poserai jamais au premier degré car j’ai trop de pudeur. À travers le rêve, l’invention, je peux dire ce que je veux !

 

Quel en est le thème ?

Il y a plein de choses dans ce spectacle. On parle de Mai 68, de démocratie, de la mort. J’ai aussi voulu rendre hommage aux bègues afin de leur montrer que l’on peut faire de notre faiblesse une force. Puis il y a l’improvisation, il y en a toujours ! C’est l’avantage de l’âge, on est plus expérimenté, on a plus de vécu et donc on peut improviser.

 

C’est une autobiographie ?

Oui, mais imaginaire. C’est réinventé et romancé, drôlement romancé même. Quand je dis que je suis un sex-symbol, je ne le pense pas vraiment. J’essaie de renouer avec mon enfance et avec cette capacité que l’on a à rêver, tout est lié ! À la fin je pose la question de comment recoller les morceaux car souvent, en grandissant et en vieillissant, on oublie quel enfant on a été.

 

 

Entre le théâtre et le cinéma, ne vivez-vous pas déjà un rêve ?

En tous cas beaucoup rêvent de cette vie-là. Mais ils ne savent pas ce que c’est. Philippe Noiret disait une très belle chose à ce sujet :

C’est le plus beau métier du monde mais le prix est cher à payer.

C’est un métier très dur qui nous amène à nous remettre en question en permanence. C’est un enfer ! Il faut trouver les mots justes, ceux qui correspondent à nos émotions et ça, ce n’est pas facile. Pire, ce n’est pas un métier que l’on choisit, c’est un métier qui s’impose.

 

Avez-vous des regrets par rapport à votre carrière ?

Non, pas du tout. Mon métier est d’inventer des histoires et, dans ces histoires, de dire ce que je ressens. Jean Valjean n’existe pas, Superman non plus. Les contes de fées ont un certain pouvoir évocateur qui n’existerait pas s’ils avaient été vécus. On se fiche de savoir si c’est vrai ou non, la réelle question est de savoir si c’est une belle histoire avec de l’émotion.

 

Malgré tout, vous parlez d’événements que vous avez vus ou vécus ?

Des choses auxquelles je crois, qui me bouleversent et me touchent. Les choses qui font ma vie, mais pas au premier degré. Quand je parle de la mort, de la démocratie, ce sont des choses auxquelles je tiens. Je sais aujourd’hui que l’on est dans la merde, mais je préfère être dans cette situation et vivre dans une démocratie plutôt que dans une dictature.

 

Le 15 décembre vous serez à Saint-Orens. Quels sont vos souvenirs de la région ?

J’adore cette région. J’y ai d’ailleurs tourné mon deuxième film. J’en garde de très bons souvenirs. Si la Méditerranée était plus près, je m’y installerais. Mais elle est beaucoup trop loin !

 

Appréhendez-vous de retrouver le public toulousain ?

Non, j’ai hâte ! J’ai peur comme à chaque représentation, mais je suis content. Le jour où la peur sera plus grande que mon envie de jouer alors j’arrêterai. Pour l’instant ce n’est pas le cas. J’aime avoir peur.

 

Y aura-t-il une suite à ce spectacle ?

Tous mes spectacles sont des suites des précédents. Mon travail est comme un mille-feuille : je mets une couche de pâte, puis je mets la crème et ainsi de suite. Le prochain spectacle sera le 15e, mais, comme le dit mon frère, dans pas longtemps il va falloir le manger ce millefeuille. C’est comme ça que l’on fait une œuvre, aussi petite soit-elle.

 

Quels sont vos projets ?

J’ai déjà commencé à réfléchir à mon prochain spectacle. Il s’appellera Boujenah un point c’est tout, ou quelque chose comme cela. Michel joue Boujenah ou Boujenah par Michel, on verra.

 

Propos recueillis par Angélique Passebosc

 

Michel Boujenah, Ma vie (encore plus) rêvée, le 15 décembre à 21 h à Altigone.
Prix : plein tarif à 39 €, tarif réduit à 35 € et tarif enfant à 29 €.
Informations et réservations sur le site.


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