
Edmond Aïchoun, sous-préfet de Coutances, salue l’une des escouades de la Garde républicaine engagées dans la sécurité des parcs ostréicoles. (©La Presse de la Manche)
A cheval, à pied ou en véhicule motorisé, les gendarmes sont mobilisés sur la surveillance des parcs ostréicoles de la Manche, tant sur la côte est que sur la côte ouest.
Ce dispositif vise à prévenir les vols, moins fréquents qu’ils ne l’ont été par le passé.
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A quelques semaines des fêtes de fin d’année, les huîtres représentent en effet un butin alléchant pour les voleurs. Le kilo vaut 3 € en vrac, 4 € en moyenne.
Entre 2014 et 2016, la profession conchylicole a connu des vols significatifs dont les dommages se chiffraient en tonnes.
« Aucun délit depuis 2016 »
Les services de l’État ont alors mesuré la dimension de ce préjudice et pris des mesures. Edmond Aïchoun, sous-préfet de Coutances, résume :
Nous avons installé un processus de surveillance extrêmement efficace, puisque nous n’avons aucun délit depuis son instauration en 2016. Nous sommes ici sur des entreprises à ciel ouvert, et il est normal que l’État soit aux côtés de la profession conchylicole. La fin de l’année est une période importante de production et de vente pour elle.
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Un système d’identification
Le dispositif s’articule autour de la mobilisation de deux escouades de quatre chevaux de la Garde républicaine (une sur Pirou et l’autre sur Agon), de la brigade nautique de Granville et des brigades territoriales de la gendarmerie qui effectuent « des patrouilles et contrôles tout au long du mois de décembre, de jour comme de nuit ».
Il est reconduit chaque année. Il a permis d’endiguer les vols les plus importants. « On n’a plus que des petits larcins de 4 à 5 kg », reconnaît un conchyliculteur.
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Les accès à la mer sont étroitement surveillés. (©La Presse de la Manche)
La profession a renforcé la sécurisation de ses ateliers, mais le risque le plus important se situe sur les parcs, car facilement accessibles sur l’estran, à marée basse. Elle a donc mis en place son propre dispositif. Manuel Savary, directeur du comité régional de conchyliculture Normandie-mer du Nord, explique :
Une plaque sur les engins permet d’identifier les entreprises et de vérifier qu’ils sont bien sur leurs zones d’exploitation. Cette mesure a été expérimentée il y a une dizaine d’années dans la baie des Veys et étendue à l’ensemble des zones conchylicoles.
La peur du gendarme fonctionne toujours et permet, par la présence des forces de l’ordre, une meilleure sécurisation des sites de production d’huîtres de la Manche.