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Le futnet, ou le tennis-ballon au rang d’art

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Le futnet, de par ses aspects techniques et précis, donne souvent lieu à des gestes spectaculaires.
Le futnet, de par ses aspects techniques et précis, donne souvent lieu à des gestes spectaculaires.

Vitesse, précision, habileté technique mais aussi stratégie : le futnet est un sport complet. Si vous n’avez jamais entendu parler du futnet, peut-être connaissez-vous mieux ce sport sous le nom du tennis-ballon. Un exercice prisé des footballeurs pour les échauffements lors de leurs entraînements… Mais aussi une discipline à part entière, avec des championnats et des fédérations nationales et internationales. « En France, le tennis ballon est arrivé avec Albert Bateux, le mythique entraîneur du Stade de Reims dans les années 50, explique Vincent Voisinot, joueur du MES Emerainville. C’est un sport qui venait de République Tchèque. Féru de nouvelles techniques pour entraîner ses joueurs, il l’a importé en France. Il appréciait le côté ludique et technique de l’exercice ». Dans les années 90, une ligue voit le jour en France, puis dans les années 2000, une fédération, la FFDAF (Fédération Française Disciplines Associée Futnet) voit le jour. Des fédérations européenne (EFTA) et mondiale (UNIF) existent également. « En France, il y a une trentaine de clubs, poursuit Vincent Voisinot. Ils sont répartis en trois divisions : une D1 de 9 clubs, une D2 Nord et Sud et une D3 régionale ». Un millier de licenciés environ pratique le futnet en France.

“Une belle histoire”

Cinq clubs sont installés en Île-de-France. Parmi eux donc, celui d’Emerainville, créé en 2006. « Actuellement, nous avons 16 joueurs au sein du club et une école de futnet », explique Vincent Voisinot. Le capitaine de l’équipe de France de futnet (lire aussi en page 29) est également une des figures de proue du club d’Emerainville. Lors des saisons 2013-2014 et 2014-2015, il a ainsi remporté le championnat de France de futnet simple. « Nous avons 4 jeunes de 10 à 12 ans à l’école de futnet, 6 joueurs de D2 et 6 joueurs de D1. Emerainville a également terminé vice-champion de France en triple, battu par le Tennis-Ballon Olonnais. C’est une belle histoire ».
Le joueur décrit sa discipline : « C’est un sport où il y a de l’explosivité, de la souplesse, de la technique… Cela demande beaucoup de travail. Des qualités footballistiques peuvent aider, mais cela ne fait pas tout. Le futnet, c’est lever le ballon, se donner du temps, aller vers l’avant… C’est par exemple très différent du futsal. Au final, le sport a une philosophie beaucoup plus proche du volley ». Et de résumer finalement : « Le futnet, c’est l’effort du tennis, la technique du foot et la philosophie du volley ».

Un début de saison difficile

Le championnat de France D1 de futnet a commencé la semaine dernière pour les joueurs du MES. Ils se sont déplacés à Evreux, où ils ont perdu leurs deux matchs. Ils enchaîneront cette semaine à Sète, contre Nantes et Issy-les-Moulineaux.
« J’aime les valeurs que ce sport transmet, décrit Vincent Voisinot. C’est dur, mais c’est transférable dans la vie de tous les jours. C’est quelque chose qui me parle. Aujourd’hui, à Emerainville comme à l’échelle nationale, on essaie de faire connaître davantage la discipline pour qu’elle perdure et former les grands joueurs de demain. Pour cela, la fédération s’est approchée de celle du foot. Le foot a de quoi redorer son blason en intégrant les valeurs de fair play qui sont enseignées avec le futnet ».


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