« On ne peut que se satisfaire que ce projet soit remis sur la table, au regard du nombre de demandes de logements sociaux en attente à Roissy-en-Brie ». Ces mots sont de Sylvie Fuchs, l’ancienne maire PC de la Ville. Lors du conseil municipal de rentrée, lundi 28 septembre, l’ensemble des élus, majorité comme opposition, a approuvé les points à l’ordre du jour dédié au projet d’aménagement du pré de la Longuiolle.
Jonathan Zerdoun, 1er adjoint au maire, a longuement exposé les détails de ce projet initié par l’ancienne majorité et reconduit, dans de moins grandes proportions, par François Bouchart, le premier magistrat (LR). L’idée était de mettre en avant les nécessités des aménagements du pré de la Longuiolle porté par la communauté de communes de la Brie Francilienne : construction de 400 logements (dont 30 % de logements sociaux, 45 % de maisons individuelles avec jardins et du petit collectif), 7 ha de foncier sous les lignes à haute tension en vue d’accueillir le parc d’activité de la Forge, un nouveau groupe scolaire sur une parcelle de 9 000 m2 et 7 ha dédiés aux espaces verts. Le tout doit sortir de terre, en plusieurs tranches, entre 2019 et 2024.
Inquiétudes au sujet de la circulation
Les délibérations de lundi soir étaient là pour démontrer « qu’aucune autre parcelle de la ville ne peut être urbanisée ». Idem pour les zones d’activités dont le taux de remplissage est « saturé. »
Lorsqu’est venu le temps des questions du public, en revanche, les habitants en ont profité pour faire part de leurs inquiétudes. « Vous aller contribuer à l’étranglement de la rue Monthéty et de celle du Pommeront », a lancé un Roisséen. Réponse de François Bouchart : « Nous travaillons toujours avec les services pour adapter ce projet aux réalités du quartier. Mais je peux vous assurer, et nous allons vous le démontrer dans un document que nous allons transmettre dans les boîtes aux lettres, que le flux supplémentaire de véhicules sera contrôlé. Les études montrent que cela ajoutera un véhicule supplémentaire toutes les 45 secondes en heure de pointe. Je vous garantis que ça ne se verra pratiquement pas. D’autant que l’aboutissement de ce projet n’est pas prévu avant 2024. D’ici là, on aura peut-être de nouvelles infrastructures ». Sceptique, un autre habitant a alors lancé : « Pour moi, ce ne sont que des calculs théoriques ! »
Motion contre les coupes de l’État
Lors du conseil municipal, François Bouchart a tenu a faire voter une motion du groupe de la majorité intimant officiellement l’État a renoncé « au plan d’économie lancé à l’encontre des collectivités et à la baisse drastique des dotations ». Par cette motion, votée avec une seule abstention, celle de Nasser Bounazou, il comptait ainsi poursuivre le combat engagé par l’Association des maires de France (AMF) qui s’est mobilisé le 19 septembre dernier. « Nous estimons que cette baisse des dotations représentera environ 400 000 euros par an jusqu’en 2017. Ce qui fait un trou de près de 2 millions d’euros à la fin », a regretté le premier magistrat.