
Pierre-Baptiste Néré, éleveur de bovins à la Ferme du Moulin à Houdan. (©Les Nouvelles de Rambouillet / Florian Dacheux)
Par son sourire et sa gouaille d’homme bien dans ses pompes, Pierre-Baptiste Néré suscite l’enthousiasme. Au beau milieu de son étable et sous le regard de ses vaches, cet Houdanais se confie, lui qui a repris en avril 2006 l’exploitation de son père, la Ferme du Moulin, après une expérience dans l’informatique. Entretien avec un homme passionné, à l’heure de la dynamique du circuit court.
Racontez-nous l’histoire de la ferme.
C’est une exploitation familiale née dans les années 1950 avec mon grand-père et même mon arrière grand-père dans les années 1920. Presque un siècle que nous sommes installés ici. Nous nous sommes transmis les connaissances de génération en génération.
C’est une exploitation familiale née dans les années 1950 avec mon grand-père et même mon arrière grand-père dans les années 1920. Presque un siècle que nous sommes installés ici. Nous nous sommes transmis les connaissances de génération en génération.
Pourquoi être revenu au fief en 2006 ?
L’appel de l’élevage. Mon père avait besoin d’un coup de main et on a continué. Nous sommes trois associés, avec mon frère Pierre-Jérôme et Arnaud qui est également céréalier. Nous avons 200 mères qui font leurs petits veaux chaque année.
L’appel de l’élevage. Mon père avait besoin d’un coup de main et on a continué. Nous sommes trois associés, avec mon frère Pierre-Jérôme et Arnaud qui est également céréalier. Nous avons 200 mères qui font leurs petits veaux chaque année.
Pourquoi la vache limousine ?
Nous nous sommes rapidement orientés vers la limousine car elle a un bon caractère. C’est important pour un éleveur. On les élève pour leur viande. Ce sont des animaux qu valorisent bien l’herbe, ont une bonne qualité maternelle. Le vêlage se passe essentiellement tout seul.
Nous nous sommes rapidement orientés vers la limousine car elle a un bon caractère. C’est important pour un éleveur. On les élève pour leur viande. Ce sont des animaux qu valorisent bien l’herbe, ont une bonne qualité maternelle. Le vêlage se passe essentiellement tout seul.
« Nous sommes adeptes d’un élevage respectueux de l’environnement et des animaux »
Quels sont vos atouts ?
Nous sommes adeptes d’un élevage respectueux de l’environnement et des animaux. On considère que l’animal est à respecter. On les nourrit bien. Il s’agit d’un élevage naturel où l’alimentation de base est l’herbe des prairies et du bon foin complémenté par un mélange fermier à base de céréales et de luzerne. Pour l’engraissement, on valorise de la pulpe de betterave, coproduit de la transformation sucrière. On communique surtout par la parole. Nous avons des prairies étalées sur plusieurs départements. On reprend des friches en bordure de rivière.
Nous sommes adeptes d’un élevage respectueux de l’environnement et des animaux. On considère que l’animal est à respecter. On les nourrit bien. Il s’agit d’un élevage naturel où l’alimentation de base est l’herbe des prairies et du bon foin complémenté par un mélange fermier à base de céréales et de luzerne. Pour l’engraissement, on valorise de la pulpe de betterave, coproduit de la transformation sucrière. On communique surtout par la parole. Nous avons des prairies étalées sur plusieurs départements. On reprend des friches en bordure de rivière.

L’élevage de la ferme du Moulin est constitué principalement de vaches limousines. (©Les Nouvelles de Rambouillet / Florian Dacheux)
Que mettez-vous en place en termes de distribution des produits en circuit court ?
Nous avons intégré le dispositif de l’association « Nos Bovins d’Ile de France » et sommes membres du réseau Bienvenue à la Ferme et adhérent à la « Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage« . On fait de la vente directe de viande sur réservation à la ferme. Depuis ce mois-ci, notre viande est distribué dans les cantines scolaires de Trappes. C’est la première fois qu’un éleveur de bovins d’Ile de France travaille avec une cantine. Nous sommes super contents. Cela nous permet d’identifier où vont nos produits. Aussi, depuis 2009, nous collaborons avec des bouchers et plusieurs grandes surfaces telles que le Centre Leclerc d’Anet (Eure-et-Loir).
Nous avons intégré le dispositif de l’association « Nos Bovins d’Ile de France » et sommes membres du réseau Bienvenue à la Ferme et adhérent à la « Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage« . On fait de la vente directe de viande sur réservation à la ferme. Depuis ce mois-ci, notre viande est distribué dans les cantines scolaires de Trappes. C’est la première fois qu’un éleveur de bovins d’Ile de France travaille avec une cantine. Nous sommes super contents. Cela nous permet d’identifier où vont nos produits. Aussi, depuis 2009, nous collaborons avec des bouchers et plusieurs grandes surfaces telles que le Centre Leclerc d’Anet (Eure-et-Loir).
Les exploitations agricoles souffrent en termes de recrutement. Pourquoi selon vous ?
C’est certain qu’il faut du renouvellement. Les difficultés de nos métiers sont liés à la saisonnalité. Il y a un fort besoin de main d’oeuvre à certaines périodes. Pour les reprises d’exploitation, c’est parfois aussi très compliqué.
C’est certain qu’il faut du renouvellement. Les difficultés de nos métiers sont liés à la saisonnalité. Il y a un fort besoin de main d’oeuvre à certaines périodes. Pour les reprises d’exploitation, c’est parfois aussi très compliqué.
Recueilli par Florian Dacheux