Alors qu’il était poursuivi au tribunal correctionnel pour diffamation, le maire LR de Roissy-en-Brie, François Bouchart, a été relaxé ce lundi 13 février. Du coup, le président de l’association environnementale Le Renard, Philippe Roy, a été débouté de ses demandes d’indemnités en tant que partie civile.
Toucher de l’argent du promoteur. Philippe Roy
Les faits présumés datent d’une réunion de quartier du 18 juin dernier, où il était question de logements aménagés dans un garage de la Première-Avenue. Selon Philippe Roy, qui jure avoir un enregistrement de cette réunion, l’élu avait alors insinué que le président de l’association avait sciemment évité de relever cette infraction au code de l’urbanisme parce qu’il se faisait graisser la patte. « Il m’a accusé de ne pas attaquer des permis de construire sous prétexte de toucher de l’argent du promoteur », assure ce dernier.
Le procès s’était tenu le 23 janvier dernier, soit trois semaines avant que soit rendu le délibéré aujourd’hui. L’avocat de la défense avait plaidé la relaxe, expliquant que le tribunal avait autre chose à faire que d’écouter l’enregistrement de la conversation, d’une durée de presque deux heures.
Justice est faite. François Bouchart
« Pour le moment, je ne peux rien dire. Je n’ai pas le dossier entre les mains, je ne sais donc pas ce qui a motivé le tribunal pour prendre cette décision. Est-ce pour une question de fond, de forme, de date ? Je n’en sais rien », réagit Philippe Roy.
De son côté, le premier magistrat de Roissy-en-Brie estime que « justice est faite ». Il poursuit : « J’attends aussi le rapport du tribunal, mais je pense que les charges n’étaient pas suffisamment probantes. Je n’étais pas inquiet. Pour moi, cette décision est normale. M. Roy avait lui même essayé de faire pression sur moi avec l’intimidation de son avocat. Je pourrais moi aussi porter plainte pour ça, mais j’ai mieux à faire. Je dois gérer l’administration d’une commune de 25 000 habitants ! »
Concernant les propos qu’il aurait tenus à l’encontre de Philippe Roy, l’édile indique ne pas être « capable de les restituer dans le contexte de l’époque ». Il refuse cependant de faire siennes ces déclarations que le président de l’association l’accuse d’avoir déclaré en public. En restant évasif, il lance : « Je ne commenterai pas une décision de justice. Je ne souhaite pas relancer une polémique. »
A.G.B et P.C.