
Vendredi 11 janvier, une manifestation s’est tenue devant l’abattoir. (©Courrier vendéen.)
Le tribunal de commerce de Poitiers (Vienne) doit rendre ce mardi sa décision sur la poursuite d’activité ou la liquidation judiciaire pure et simple de la Covia, à Challans (Vendée), alors qu’une offre de reprise a été formulée in extremis par un autre acteur du marché lors de l’audience, vendredi dernier.
Une réunion devait se tenir ce mardi avec les membres du personnel de la Coopérative de viande de la région atlantique (Covia) pour leur livrer les derniers éléments du dossier.
Vendredi, le représentant du ministère public a rappelé que seules deux alternatives se présentaient aux juges : soit une reprise de l’entreprise, soit sa liquidation pure et simple. François Thévenot a poussé en faveur de la première solution, bien que la « lettre d’intention » de rachat reçue par la juridiction soit « extrêmement tardive ».
Le tribunal de commerce peur ainsi prolonger l’activité de la société pour trois mois maximum – renouvelables une seule fois, et si le parquet le demande – pour vérifier que l’offre de reprise est bel et bien « sérieuse ».
Un nom jusqu’alors tenu secret
« Le délai sera forcément court, car l’activité de la société est déjà arrêtée… Plus le temps passe, plus la trésorerie se creuse »,
expliquait un proche du dossier ce lundi, à la veille de la décision. « Le tribunal travaille en urgence absolue, comme pour les grands blessés. »
Le nom du candidat à la reprise a jusqu’alors été tenu secret par toutes les parties prenantes au dossier, pour préserver les chances de succès de son offre.
« Ce n’est pas un inconnu : c’est quelqu’un avec qui il y avait déjà eu des discussions, mais cela n’avait pas été plus loin »,
confiait simplement ce lundi l’avocat des quatre sociétés du groupe Covia.
GF (PressPepper)