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Transferts. Le bonheur est-il dans le prêt ?

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Prêté par le Stade Toulousain, Tristan Tedder joue beaucoup à Bayonne.

Prêté par le Stade Toulousain, Tristan Tedder joue beaucoup à Bayonne. (©Icon Sport)

C’est une solution, un pacte très souvent gagnant/gagnant, mais qui n’est pas encore très ou trop répandu. Pourtant, le prêt de joueurs entre clubs a permis à bon nombre de joueurs de se révéler. Et cette solution pourrait prendre de l’ampleur pour le bien de l’ensemble du rugby français.

Sans explorer cinquante ans d’archives, un cas revient très vite, celui du Toulousain Thomas Ramos. Prêté au voisin Colomiers lors de la saison 2016/2017, l’arrière (même si cette année, il joue aussi ouvreur) avait empilé 24 rencontres avec le club à la Colombe, marqué 345 points (84 pénalités, 5 essais et 34 transformations) et surtout les esprits des observateurs. Le monde du rugby découvrait un jeune joueur qui n’avait eu que quelques bouts de match avec le Stade Toulousain – son club formateur – et qui l’a récupéré l’année suivante.

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Depuis, il est l’un des hommes de base du renouveau toulousain. Un choix qui a donc été bénéfique pour les deux clubs et le joueur. Que demander de mieux ? Il vient en plus d’être convoqué par Jacques Brunel avec le XV de France pour préparer le Tournoi des 6 nations 2019.

Bamba, Tedder, Fajardo…

Les exemples sont nombreux, et tout le rugby français espère qu’ils vont se multiplier afin d’enrichir le rugby français. Demba Ba, pilier droit de Brive (Pro D2) et champion du monde U20, est resté un an de plus en Corrèze avant de rallier l’année prochaine Lyon et le Top 14. Tristan Tedder et Maxime Marty s’éclatent à l’Aviron Bayonnais, et le premier nommé est déjà assuré de retrouver sa place au sein de l’effectif du Stade Toulousain l’an prochain.

Demba Bamba va connaître face aux Fidji sa première sélection en équipe de France.

Demba Bamba, de Brive, a connu sa première sélection en équipe de France en novembre dernier. (©Icon Sport)

Zakaria El Fakir, jeune pilier de Béziers, est lui aussi resté un an de plus au bercail, avant de partir à Bordeaux, où Christophe Urios poursuivra sa formation. Bien entendu, la liste n’est pas exhaustive, mais elle montre que la Pro D2 aime à révéler des talents qui ne trouvent pas assez de temps de jeu à l’étage supérieur.

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Colomiers par exemple, fort de son expérience avec Thomas Ramos, accueille cette année Brandon Fajardo de Pau, Kilyan Jaminet de Castres, Hugo Pirlet de Toulouse et Iban Etcheverry de Bordeaux. Tous sont en train d’acquérir du temps de jeu et rentreront en Top 14 avec des progrès dans les chaussettes et une bonne dose de confiance.

Pourquoi ne pas aller plus loin ?

Bien entendu, tout n’est pas rose dans les prêts, et comme dans les transferts, il y a de la casse. Mais, pourquoi ne pas creuser cette piste, ne pas aller plus loin ? Pourquoi, sauf pour arriver au fameux quota JIFF de l’effectif, certains clubs attirent-ils des jeunes pousses pour ne pas les faire jouer ? Les exemples seraient trop longs à citer. Malheureusement. Surtout quand des clubs préfèrent conserver des joueurs jusqu’à des âges où certains ont déjà fini leur carrière et possèdent de l’expérience en tant que coach… 

Allez, s’il fallait n’en citer qu’un : Daniel Brennan, pilier droit Champion du monde avec la bande de Demba Ba. Arrivé à l’intersaison à Montpellier dans le cadre d’un transfert, il compte à ce jour aucune minute en Top 14 et 31 en Coupe d’Europe. Peut-être serait-il mieux à ferrailler en Pro D2 face à Mont-de-Marsan ou Aurillac ? Ou, les seuls entraînements et conseils prodigués par les stars sud-africaines et géorgiennes, couplés par les rencontres en Espoirs suffisent-ils à l’épanouissement du colosse qui attend sagement son heure ? L’avenir le dira. Bien sûr, certains talents n’ont pas besoin de cela, mais combien sont-ils ?

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Ne serait-il pas intéressant de réfléchir à une règle – on n’en est pas à une près – qui obligerait les clubs à accorder aux internationaux U20 à jouer au moins 50 %, voire 40 % (tout reste à imaginer et légiférer) du temps en équipe première ? Dans l’impossibilité d’assurer cela, les joueurs devraient être prêtés. Quel déshonneur y a-t-il à descendre d’une division pour engranger du rythme ? Les jeunes auraient du temps de jeu. Et le luxe de disposer de temps pour apprendre plus sereinement leur métier. Des pistes, il en existe, maintenant, il faut les appliquer…


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