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À Rouen, des assistantes maternelles en gilets roses contre la réforme de l'assurance-chômage

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Des assistantes maternelles, les Gilets roses, se sont mobilisées à Rouen (Seine-Maritime), lundi 7 janvier 2019. Elles vont le refaire les 12 et 20 janvier, contre la réforme de l'assurance-chômage.

Des assistantes maternelles, les Gilets roses, se sont mobilisées à Rouen (Seine-Maritime), lundi 7 janvier 2019. Elles vont le refaire les 12 et 20 janvier, contre la réforme de l’assurance-chômage. (©SL / 76actu)

Le lieu était symbolique, lundi 7 janvier 2019 : devant le Pôle emploi de Rouen (Seine-Maritime), elles étaient une quinzaine en gilets roses. Des assistantes maternelles opposées à la réforme de l’assurance-chômage qui doit être débattue d’ici à février à l’Assemblée nationale.Celle-ci prévoit notamment de rediscuter de l’Allocation de retour à l’emploi (ARE) que les assistantes maternelles perçoivent lorsqu’elles perdent un employeur. Elles veulent être exclues de la réforme.

Un travail précaire et des revenus instables

« On ne veut pas que notre allocation soit touchée, on a déjà du mal à vivre », explique Carole Fontaine. Cette assistante maternelle du Petit-Quevilly résume l’impact qu’aurait la modification voulue par le gouvernement du système de « cumul emploi-chômage » :

Nous sommes multi-employeurs, il nous faut trois contrats. Quand on en perd un, nous avons le droit à l’ARE. Ça ne paie pas tout ce qui est perdu, mais ça aide. Ils veulent diviser son montant par deux. Nous, on ne trouve pas du travail à Pôle emploi ou en intérim…

Pour avoir des enfants à garder, ces femmes passent par les petites annonces dans les commerces, comptent sur le bouche-à-oreille. Pour un travail plus que précaire : « Nous sommes à trois euros de l’heure, souvent à mi-temps. Là, avec trois contrats je suis à 700 euros. » Des revenus instables parce que « les gens s’arrangent pour ne pas trop payer ». Et les contrats sont « de plus en plus difficiles à trouver », assure Carole Fontaine.

LIRE AUSSI  : Inégalités salariales entre les hommes et les femmes : que dit la loi ? Les réponses d’un avocat

« Il n’y a pas de travail » pour les assistantes maternelles

L’une des explications est « la pénurie d’enfants », à cause « des gens qui ne font plus d’enfants ou de plus en plus tard. » L’autre raison, c’est la politique de Pôle emploi. Selon les femmes réunies devant l’agence , lundi, les conseillers « proposent aux femmes au chômage ou sans diplômes de suivre une formation pour devenir assistante maternelle ». Ce qui amène à surcharger un marché très concurrentiel, explique Carole Fontaine : 

Je sais qu’il y en a encore une dizaine en formation, qui vont bientôt arriver. Mais il n’y a pas de travail ! Il y avait 235 assistantes maternelles sur Petit-Quevilly il y a six mois, 185 aujourd’hui… À la base ce métier, c’est une passion, pas juste un moyen d’avoir un métier.

Pour expliquer leurs revendications, les Gilets roses seront samedi 12 janvier devant l’hôpital du Belvédère, à Mont-Saint-Aignan, dès 13h. Elles recommenceront dimanche 20 janvier devant la clinique Mathilde.

Elles ont choisi la couleur de leurs gilets « parce que nous sommes des femmes » et pour « se démarquer des Gilets jaunes ».

En décembre, les syndicats ont quitté la table des négociations sur la réforme de l’assurance-chômage, qui devait être débattue fin janvier. La concertation a repris début janvier, pour se conclure fin février. Une réforme en partie « compromise », selon Challenges. Le gouvernement veut réduire l’ARE, les Gilets roses veulent être épargnées : « On a déjà du mal à vivre. »

LIRE AUSSI : Grand débat national et doléances : citoyens et Gilets jaunes s’accordent en Seine-Maritime


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