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Finistère. Le régime d'auto-entrepreneur a dix ans en 2019

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L'auto-entreprise devenue micro-entreprise fait désormais partie du paysage artisanal, selon Bruno Quillerou et Robert Bernard.

L’auto-entreprise devenue micro-entreprise fait désormais partie du paysage artisanal, selon Bruno Quillerou et Robert Bernard.

« Les micro-entreprises, il y en aura encore bien d’autres. Il faudra bien s’y faire et s’adapter. » Comme nombre de ses collègues élus de la chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère dont le siège est à Quimper, Robert Bernard a dû baisser les armes. Et se résigner à observer la montée en puissance des auto-entrepreneurs, rebaptistés micro-entrepreneurs depuis la loi Pinel.

La création de ce régime social et fiscal remonte à la loi de modernisation de l’économie, votée en 2008. Son lancement, au 1er janvier 2009. À l’époque, le but du gouvernement Fillon était de simplifier la création d’entreprise.

Bruno Quillerou, le responsable du pôle des formalités à la chambre de métiers du Finistère, explique :

Nous avons vu apparaître les premiers auto-entrepreneurs en avril 2010 au moment où ils ont dû s’inscrire au répertoire des métiers. Cette obligation a été étendue en 2015 pour les activités complémentaires.

Entre 2010 et 2018, leurs effectifs ont alors bondi de 518 à 1 186. « On a fini par s’y habituer », glisse Robert Bernard.

Contexte de crise

En 2009 et les années suivantes, les artisans n’ont pas mâché leurs mots, exprimant notamment leurs craintes d’une concurrence déloyale sur le plan fiscal.

Compte tenu de l’exonération de TVA accordée aux auto-entrepreneurs, leurs prix sont également moins élevés. « Dans le département, l’année 2009 a aussi été marquée par l’arrivée de la crise. Deux ans plus tôt, personne n’aurait vraiment réagi à la création de ce nouveau régime », estime Robert Bernard.

Des changements prévus en 2021

La micro-entreprise est désormais entrée dans les mœurs. « En 2018, elle a pesé deux tiers des immatriculations au détriment du statut d’entreprise individuelle classique ou de société », indique Bruno Quillerou.

Selon lui, cette évolution suit celle de la société.

Dans un contexte économique marqué par le chômage, des personnes lancent leur activité, la testent. Certaines continuent parfois en société ; d’autres redeviennent salariées. 

En 2021, la loi Pacte devrait entraîner un nouveau bouleversement. L’ensemble des formalités pour créer une entreprise se fera de manière dématérialisée. Au détriment des conseils ?

 


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