Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19071

Après l'abattage d'arbres, la mairie de Nassandres-sur-Risle défend la gestion de sa forêt

$
0
0
Francis Gobron et Eric Gassot montrent l'endroit où les douglas, en fin de vie, ont été abattus.

Francis Gobron et Eric Gassot montrent l’endroit où les douglas, en fin de vie, ont été abattus. (©FL/Eveil normand)

Halte aux massacres. Le bois a le droit de vivre. Halte à la déforestation et au massacre. Sans les grands arbres, le bois perd de sa splendeur. Les allées représentaient un bel attrait. Laissez-les sur pied. […] Vous gâchez tout ce que l’on aime.

Ces mots, inscrits sur un carton anonyme, Francis Gobron les a découverts il y a quelques jours, placardés sur un arbre alors qu’il marchait dans le bois de Bigards. L’adjoint aux Travaux et à l’Environnement de Nassandres-sur-Risle sillonne souvent ses allées, en tant qu’élu en charge des travaux forestiers bien sûr, mais aussi de président d’honneur du club de randonnée Sentiers Oxygène. Ce qu’il a lu l’a fait bondir, et réagir. Il a tenu à faire une mise au point sur la gestion forestière.

Le « massacre » dénoncé anonymement, c’est celui de douglas, coupés sur les allées de crête, sur environ 150 m. « Ils avaient entre 90 et 100 ans et étaient en fin de vie », justifie Francis Gobron. L’élu, qui travaille de concert avec Eric Gassot, le responsable des services techniques de la commune, sur ce dossier, se défend d’abattre des arbres par plaisir, en insistant sur un point :

Couper des arbres est perçu comme une atteinte grave à l’intégrité de la forêt mais c’est avant tout pour la bonne gestion de celle-ci.

LIRE AUSSI : Polémiques autour des arbres abattus à Rouen : « On ne le fait jamais de gaieté de cœur »

Autogestion

Comme tout être vivant, un arbre croît (d’abord en hauteur puis en grosseur), connaît une phase de maturité, puis décline et meurt. « En laissant des arbres mourir sur pied, nous perdons des ressources financières pour réinvestir dans les générations futures », pointe Francis Gobron. Nassandres-sur-Risle veille en effet à ne pas toucher au budget communal pour la gestion de la forêt. Ce qu’elle perçoit pour la vente de bois permet d’entretenir et replanter. « Un arbre coupé, c’est un arbre replanté », appuie Eric Gassot. A l’endroit où les douglas ont été mis à terre, par exemple, des cèdres – à croissance plus rapide – seront plantés, au début du printemps.

Une même opération d’abattage de douglas avait été menée il y a trois ans, dans une autre partie de l’allée. Des cèdres avaient, déjà, été replantés à la place.

Une même opération d’abattage de douglas avait été menée il y a trois ans, dans une autre partie de l’allée. Des cèdres avaient, déjà, été replantés à la place. (©FL/Eveil normand)

Eclaircie

D’autres coupes interviennent régulièrement pour « éclaircir » des parcelles replantées. « Au fil de leur croissance, les arbres ont besoin de plus en plus d’espace. Les parcelles replantées sont d’abord très denses, pour guider les arbres en élévation, puis nous pratiquons des éclaircies en conservant les arbres d’avenir, les bons éléments », explique Francis Gobron.

Tous les ans, au mois de juin, l’élu et le responsable technique parcourent le bois de Bigards à pied pour diagnostiquer les besoins et programmer les travaux à faire. « Pour la bonne gestion de ce patrimoine, nous sommes conseillés par une compagnie forestière reconnue », livre Francis Gobron.

L’ancien bois de la famille Bouchon (qui fut propriétaire de la sucrerie), racheté par la commune de Nassandres il y a plus de 20 ans, peut ainsi continuer à faire le bonheur quotidien des promeneurs et sportifs (course à pied, VTT, équitation), sur une centaine d’hectares, le long de la vallée.

LIRE AUSSI : Ivres, ils tronçonnent des arbres et des poteaux téléphoniques


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19071