
Au croisement des départementales D263A et D579A, un carrefour giratoire va être créé. Le monument aux morts qui trône devant la bibliothèque sera déplacé de 350 mètres. (©Le Pays d’Auge)
Bientôt, Le Breuil-en-Auge (Calvados) va changer de visage. Les feux tricolores qui font la loi au croisement de la route de Norolles et de la départementale D579A vont faire place à un carrefour giratoire et un parking va être créé près de l’école. « Quand les feux ont été installés dans les années 80, ils étaient très utiles, d’autant plus que des accidents très graves avaient eu lieu, entraînant la mort de deux personnes, raconte le maire du Breuil-en-Auge, Pascal Pottier. Dans le cadre de l’aménagement global que nous réalisons aujourd’hui, les feux ne sont plus trop utiles d’autant plus qu’il aurait fallu les mettre aux normes ».
Trois phases prévues
Ainsi, trois tranches de travaux sont prévues : une première au niveau de l’école, au croisement avec la D264, où un parking va être créé et la rue Jules Grun réduite afin de créer des stationnements.
Une seconde phase, qui sera réalisée en parallèle, concerne le carrefour devant le restaurant gastronomique Le Dauphin : les feux tricolores vont être retirés et remplacés par un carrefour giratoire. « Aujourd’hui, les gens roulent rarement à 50 km/h. Quand ils voient en entrant dans le village que le feu est vert, ils accélèrent pour l’avoir. Donc soit on faisait un système de priorités à droite mais c’est comme pour les limitations de vitesse, nous ne sommes pas certains que tous les conducteurs allaient les respecter, surtout celle de la route de Norolles, explique Pascal Pottier. Nous avons donc opté pour la création d’un carrefour giratoire avec un léger rebord qui sera franchissable par les camions et les tracteurs ».
Enfin, une troisième phase, toujours en projet, concerne l’entrée sud du Breuil-en-Auge. Le maire le promet, la route ne sera pas barrée le temps des travaux. Des travaux qui, pour les deux premières phases, coûteront 551 000 € à la charge communale et 130 000 € au département. Ils seront en partie financés par des subventions européennes et départementales. La troisième phase pourrait coûter 265 000 €.
1000 véhicules par jour
Des travaux que Pascal Pottier estime nécessaire pour l’embellissement et de sécurisation du bourg, mais que seulement. « Depuis la création de la déviation qui va directement à Pont-l’Évêque, la circulation n’est plus la même, on n’a plus que 1000 véhicules par jour qui s’engagent au cœur du Breuil. Alors que sur la D579, il passe plus de 14 000 véhicules par jour. On n’a plus besoin d’un village-rue ».
Dans une lettre anonyme, une habitante de « ce beau petit village normand » s’inquiète que ces travaux ne dénaturent son village. D’autant que la création du giratoire implique de déplacer le monument aux morts de 350 mètres. Ces travaux qui sont sur le point de débuter sont donc loin de faire l’unanimité dans le bourg.