« Informe-toi et forme-toi ». Le message est lancé ! Fort du constat d’un chiffre de cinq millions d’accidents domestiques et de quelque 20 000 décès par an, les formations aux premiers gestes de secours et aux premiers réflexes à avoir sont de plus en plus accessibles et demandées par la population.
C’est cette démarche que Bernard Cazeneuve est venu soutenir à la caserne de pompiers de Pontault-Combault, entouré de Monique Delessard, maire, et de Jean-Luc Marx, préfet de Seine-et-Marne.
Position latérale de sécurité, massage cardiaque, premiers soins, etc. Cette approche à pour but d’initier un minimum de gestes à dispenser sur les lieux d’un accident. Devant près de 40 personnes présentes, le ministre de l’Intérieur a souhaité rappeler le rôle que chacun peut jouer au quotidien sur n’importe quel accident : « Face aux nombres de décès liés aux accidents de la vie courante soit 20 000 personnes, notre population doit être l’un des premiers acteurs de secours. De plus, face aux récents événements et à la menace terroriste, nous nous devons d’être solidaires et d’augmenter notre possibilité de sauver des vies. »
Philippe Cardona, directeur départemental de l’enseignement et de la formation de la protection civile de Seine-et-Marne rappelle aussi le chemin à parcourir : « En France nous avons un taux de formation de la population qui se situe à 11 % alors que dans certains pays nordiques le seuil atteint 90 %. Il faut impérativement faire en sorte de former le plus de gens possible ». Il insiste aussi sur le fait que la pédagogie passe par la répétition.

Nous devrions simplement se diriger vers ce genre de formation par devoir civique.
Pour Priscilla (39 ans) et Marc (42 ans), deux habitants d’Ozoir-la-Ferrière présents ce jour-là, il n’y a pas d’équivoque. « Nous avons eu connaissance de cette formation par un ami pompier. Nous participons à cette journée à nos âges alors que ce sont des réflexes qui devraient nous être inculqués bien plus tôt », s’accordent-ils à dire. « Nous avons une obligation dans nos entreprises liée à la législation, mais nous devrions simplement se diriger vers ce genre de formation par devoir civique », estime Marc, qui a sa propre société. Et Priscilla d’ajouter : « Il y a aussi les journées citoyennes, nous devrions en profiter pour apporter un minimum de formation qui peut se révéler utile à n’importe quel moment ».
Civisme, devoir, implication pour les autres, ces mots ont une redondance nécessaire à notre vie en communauté. D’autant plus que la France célébrait ce week-end le triste anniversaire des attentats de Paris et de Saint-Denis, le 13 novembre 2015, où 130 personnes ont été tuées et plus de 400 blessées.

Renseignements dans les centres de secours.
www.comportementsquisauvent.fr
www.protection-civile.org/seine-et-marne