
Lundi 3 décembre 2018, l’affrontement entre les lycéens et les gendarmes mobiles a eu lieu en centre-ville où les gendarmes ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. (©Twitter @yellodud)
Lundi 3 décembre 2018, la manifestation qui a rassemblé plusieurs centaines de lycéens dans les rues de Toulouse a dégénéré. Rien à voir avec les violences observées samedi 1er décembre dans la Ville rose, mais l’après-midi de lundi a été marquée par plusieurs affrontements entre les lycéens descendus dans la rue et les gendarmes mobiles.
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Trois heures d’affrontements par intermittence
Pendant presque trois heures, des affrontements ont eu lieu au centre-ville de Toulouse entre une partie des 650 manifestants recensés et les gendarmerie mobile qui était là pour encadrer le cortège dans les rues de Toulouse. Des forces de sécurité qui, visées par des premiers lancers de projectiles divers, ont assez rapidement répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes.
Lundi, à la fin des affrontements, la préfecture de la Haute-Garonne a « annoncé que 7 policiers et 1 sapeur-pompier ont été blessés par des jets de projectiles et emmenés vers les centres hospitaliers ». Elle ajoute : « 11 interpellations ont eu lieu suite à des violences envers les forces de l’ordre et des dégradations de commerces et des vols à l’intérieur de ceux-ci ».
Un rassemblement d’abord calme
Tout avait pourtant commencé dans le calme vers 12h30, sur la place du Capitole. Le cortège composé par plusieurs centaines de lycéens s’était dans un premier temps dirigé vers Esquirol où un premier face à face a eu lieu entre manifestants et les gendarmes leur barrant le passage de la rue d’Alsace-Lorraine.
Entre discours de non violence et revendications – « non à parcoursup, non à la réforme du Bac et non à la hausse des frais d’inscription dans les universités », les lycéens, escortés par les policiers, ont ensuite remonté la rue de Metz et le boulevard Carnot dans le calme.
Bravo aux lycéen•ne•s qui se mobilisent aujourd’hui contre :
– Parcoursup
– La réforme du bac et du lycée
– Le service national universel #SNU
✊📢#RevancheLyceenne #lycéens #RevancheLyceenne2 #3décembre https://t.co/8O4UN3AV46— JeunesÉcolosToulouse (@JE_Toulouse) 3 décembre 2018
À Toulouse, la manif des lycéens à dégénéré. Dans le cortège, une minorité voulait en découdre physiquement. Les autres avaient auparavant défilé dans le calme « contre le parcoursup, contre les frais d’inscription en hausse à l’université » #toulouse pic.twitter.com/TGIdQVRPIi
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 3 décembre 2018
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Premiers jets de projectiles sur les boulevards
C’est boulevard Carnot, un peu avant que le cortège n’arrive au niveau de l’Espace Commercial Saint-Georges, que les premiers heurts se sont déroulés. Suite à des premiers lancers de projectiles venus du cortège, en direction des forces de l’ordre, ces dernières ont tenté d’intercepter les auteurs. Les lycéens se sont mis à courir dans tous les sens alors que les meneurs du cortège, lançaient un appel au calme.
Après s’être brièvement regroupés à Jean-Jaurès, les lycéens ont mis le cap vers le quartier Arnaud-Bernard. Alors que la pluie commençait à tomber, de nouveaux tirs de projectiles ont été lancés par une minorité de manifestants engendrant une nouvelle réaction des forces de l’ordre, repoussant le cortège au niveau de la place Arnaud-Bernard à coups de gaz lacrymogènes.
Le cortège s’es alors dispersé dans plusieurs petites rues du quartier Arnaud-Bernard, dans la plus grande confusion. Des rues envahies par les odeurs de gaz lacrymogène. Des rues dans lesquelles les forces de l’ordre ont encore été prises à partie.
De nombreux lycéens, ont tenté de s’abriter dans les porches, derrière les grilles du lycée Ozenne dans la confusion la plus totale.
Depuis plus d’une heure, certains manifestants affrontent la police. Les passants, parfois des mamans avec leurs enfants , respirent les gaz rue d’Alsace Lorraine #toulouse pic.twitter.com/24xQnfnmIt
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 3 décembre 2018
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Face-à-face tendu place du Capitole
Après que les lycéens aient été reconduits par petits groupes sur les boulevard puis place Wilson, avec des jets de projectiles par intermittence, une petite partie des manifestants, environ 200, s’est à nouveau retrouvée place du Capitole vers 15 heures.
Pendant une heure, manifestants et forces de l’ordre se sont fait face dans un climat assez tendu. Suite à plusieurs jets et des invectives, après plusieurs avertissements, les gendarmes mobiles ont chargé les manifestants pour les repousser en dehors de la place, mettant fin à une journée des plus agitées au centre-ville de Toulouse.
Après les heurts place du capitole, dans le cadre de la manifestation des lycéens, première interpellation d’un manifestant #toulouse pic.twitter.com/b18wATxZGh
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 3 décembre 2018
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