C’est sous le regard d’une salle quasi comble que la cérémonie de remise des prix du 16e Festival international du premier court-métrage a pu débuter. Alain Bouly, directeur du cinéma Apollo a endossé le rôle de chef d’orchestre de cette soirée. À son pupitre, il tient en premier lieu à remercier l’ensemble des jurys et des protagonistes de ce festival : « Nous avons eu le droit cet après-midi à un moment de délibération extraordinaire, c’était un lieu d’échanges et de partage, c’était formidable. »
Bien loin des strasses et paillettes, c’est en toute simplicité qu’Alain Bouly a plébiscité l’œuvre de Clément Clareton, intitulée Croyez-moi j’ai l’œil. Celle-ci a été acclamée sous un tonnerre d’applaudissements. Vainqueur du Grand Prix de cette année, le jeune réalisateur se voit récompenser pour un film où le suspense est à son comble et espère « que [son] prochain court-métrage sera d’aussi bonne facture que le premier ». Le garçon se voit pour cela remettre une enveloppe de 2 500 euros.
Auparavant, Alain Bouly a convié chacun des jurys à monter au fur et à mesure sur scène, à commencer par les collégiens. Ces derniers ont choisi de récompenser le court-métrage En chantier, de Julie Grossetête. Il s’agit de « l’histoire d’une relation mère-fils en chantier au sens propre comme au sens figuré où tous deux doivent briser le mur de l’incompréhension. »
Les lycéens ont quant à eux choisi d’honorer Recadrage, de Jonathan Babinard qui nous donne dans ce court-métrage une vraie leçon de réalisation.
Le Centre Photographique d’Ile de France a par la suite décerné son prix hors festival. Ce dernier se base surtout sur le critère expérimental et visuel du film projeté. ll s’agissait de Ghost Cell, d’Antoine Delacharlery, court-métrage d’animation en noir et blanc qui remporte cette distinction haut la main.
“Une cuvée 2015 exceptionnelle”
Le jury films étrangers a certainement été le plus indécis. Après avoir loué le travail d’Una Gunjak dans The chicken et de David Verlant dans Les sœurs Floris, les jurés ont finalement récompensé De smet, du Belge Wim Geudens. Maximilian Badier-Rosenthal a lui été récompensé par le jury CININTER pour l’aspect qualité de lumière dans La muselière. Le jury d’animation a pour sa part choisi de primer Tranche de Campagne, d’Hannah Letaïf. Le public a de son côté été charmé par l’histoire fortuite et impromptue d’Oscar et Adélaïde, réalisée par Aurélien Kouby.
Nous n’en oublierons pas pour autant les prix de l’ACEP (Action commerciale et économique de Pontault) et du jury Jacques Richard tous deux revenus de plein droit au grand vainqueur de cette année, Croyez-moi j’ai l’œil, de Clément Clareton.
La cérémonie ainsi terminée, Alain Bouly a tenu à mettre en lumière « une cuvée 2015 exceptionnelle », tout en donnant rendez-vous pour l’édition 2016.