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Sarthe : Il avait agressé une femme et volé son Audi Q5, un homme condamné à de la prison ferme

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Deux individus avaient agressé une femme à Coulaines pour lui voler sa voiture . L'un des deux a été condamné  par le tribunal correctionnel de la Sarthe.

Deux individus avaient agressé une femme à Coulaines pour lui voler sa voiture . L’un des deux a été condamné par le tribunal correctionnel de la Sarthe. (©Creative Commons : RN GLZNZ)

Les faits se sont produits le 14 janvier 2017 vers 19 heures à Coulaines en Sarthe. Une femme sort de son travail à l’Ephad pour regagner sa voiture. Deux individus vêtus de noir, gantés et cagoulés se précipitent sur elle et l’aspergent de lacrymogène avant de la brutaliser et de la plaquer au sol lorsqu’elle tente de se relever. Ils cherchent les clés de sa voiture, un modèle allemand plutôt luxueux, une Audi Q5.

Car-Jacking

Quelques collègues qui sortent elles aussi de leur journée de travail sont menacés par l’un d’eux. Ils mettent les mains sur les clés et prennent la fuite au volant du véhicule.

Vol aggravé

Les policiers du commissariat du Mans arrivent rapidement sur les lieux et font géo localiser  la voiture. A 20h25, elle est repérée à quelques kilomètres de là à Chaufour-Note-Dame. C’est là qu’ils la retrouveront tôt le lendemain et mettront également la main sur le prévenu, un homme de 25 ans qui a été jugé ce lundi 11 mars 2019 pour des faits de vol aggravé (en réunion et avec violence) en récidive.

Tentative de meurtre

C’est un prévenu en détention qui a comparu devant le juge Olivier Guérin présidant cette audience du tribunal correctionnel de la Sarthe. En outre, lors de l’audience on a appris qu’un dossier pour tentative de meurtre pesait également sur le prévenu, des faits qui sont intervenus à la prison des Croisettes à Coulaines 8 jours après sa mise en détention.

Lire aussi : Sarthe : 57 conducteurs verbalisés le vendredi 8 mars

L’homme, coupe de cheveux soignée de footballeur et d’apparence athlétique a reconnu les faits. Mais il a indiqué ne plus se souvenir de tous les éléments en raison de « tout le cannabis » qu’il avait pris avant. « Ce qui compte pour moi, c’est que la victime aille bien. Je suis là pour payer mes actes. S’en prendre à une femme comme ça, c’est vraiment pas digne. »

Le président Guérin a cherché à établir s’il connaît son comparse ou s’en souvient.

Il faut préciser que le mis en cause a déjà connu des épisodes psychotiques avec internement et qu’une expertise psychiatrique a mis en évidence la possibilité d’une altération partielle de sa responsabilité lors de l’agression et du vol.

Qui est le complice ?

Sur le complice donc, le prévenu a déjà dit avoir peur d’éventuelles représailles s’il parlait au moment de sa garde à vue.

 Devant le président, il a réaffirmé :

« Je ne vais pas vous inventer une autre histoire. Je ne me souviens pas. Si je dénonçais quelqu’un… Je suis incarcéré et  les conséquences seraient très importantes pour moi. […]C’est approcher la mort. »

Pour le ministère public l’avocat général a estimé que l’homme dans le box des détenus livre des explications à minima. « Il reconnaît les faits mais il se moque un petit peu de nous en se cachant derrière de piètres artifices.  Les victimes méritent la vérité. Je reste convaincu que vous savez très bien avec qui vous avez volé ce véhicule. »

Traumatisme des victimes

Le substitut du procureur a évoqué le traumatisme toujours présent chez les victimes, dont la principale tremble encore en parlant des faits comme l’a expliqué son conseil. Il a réclamé 36 mois de prison avec possibilité d’un sursis de 6 mois ainsi qu’une mise à l’épreuve avec obligation de soins et de dédommager les victimes.

L’avocat du prévenu, Maître Bedouet a expliqué qu’au regard du prochain dossier qui l’attend (celui de tentative de meurtre qui serait dû, selon elle, à une erreur de l’administration pénitentiaire) et qui pourrait lui valoir les Assises, le prévenu n’a pas spécialement à mentir dans l’affaire du jour. Elle a insisté sur l’état psychiatrique fragile de son client.

Excuses

Ce dernier a renouvelé ses excuses aux victimes et dit qu’il regrettait et pensait chaque jour à elles.

Le tribunal a condamné le jeune homme à la peine réclamée par le parquet : 36 mois de prison dont 6 avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins. Il devra en outre indemniser ses victimes.


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