Basket. Le CB Ifs crée la sensation en donnant la leçon au leader de Nationale 1

La joie totale des joueuses du CB Ifs après le buzzer final contre Strasbourg. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

On a peut-être employé trop de superlatifs dans le passé avec ce CB Ifs si prompt à nous enthousiasmer. Comment, dès lors, rendre compte de l’immense performance réalisée devant Strasbourg ce samedi 23 février 2019 ? « Il faut inventer un mot, conseille Morgan Debrosse le sourire aux lèvres. On est bien au-delà de la satisfaction. Ce qu’ont réalisé les filles, c’est monstrueux. »

Ifs tout de suite dans le bon rythme

Deuxième du classement de Nationale 1, malgré deux défaites lors de ses trois derniers matchs, et invaincu cette saison à domicile, Ifs avait des armes pour titiller le leader incontesté du classement. Les Ifoises, dans cette position d’outsiders qu’elles affectionnent, ne pouvaient pas partir en victimes expiatoires. Personne, pourtant, n’imaginait un tel scénario. Battre la SIG est une chose. Le faire de 22 points, après avoir maîtrisé le match de A à Z, en est encore une autre.

Julie Plouhinec a fait tourner en bourrique ses adversaires avec ses appuis de feu. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Jamais la SIG n’a été en mesure d’inquiéter des Normandes survoltées dès le premier quart-temps, bouclé sur un score probant (21-12, 10’). Malgré un léger ralentissement dans le deuxième quart, Ifs affichait 12 points d’avance à la mi-temps (40-28). Seule la grande Natasa Popovic tirait son épingle du jeu avec 12 points à son actif, quand Ifs faisait déjà apparaître sa force collective et son adresse.

Anaïs Deyres leur en a fait voir de toutes les couleurs

Pour avoir une chance de s’en sortir, Strasbourg devait réagir à la reprise du jeu en seconde mi-temps. C’est tout le contraire qui s’est produit. Ifs a enfoncé le clou dans le sillage d’une Anaïs Deyres épatante d’adresse. Toujours aussi agressives, insaisissables, les Ifoises ont asphyxié un adversaire totalement désarçonné. Les coéquipières de la virevoltante Julie Plouhinec on vite fait comprendre à la SIG que même le point-average du match aller (+15) serait impossible à conserver. Morgan Debrosse :

C’est énorme. Ça montre surtout le cap qu’on vient de passer. On a perdu des matchs et on a été capable d’analyser nos erreurs et de les corriger. L’élimination en Coupe de France a impacté tout le monde, mais elle est peut-être à l’origine de ça. J’ai une équipe qui réagit très bien et qui a envie de grandir et de jouer ensemble.

Anaïs Deyres a plané en deuxième mi-temps. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Ifs s’impose finalement 81-59 sous les yeux d’Hervé Coudray et sa famille, dans une salle copieusement remplie. Ifs tient un « match référence » dont il va désormais falloir s’inspirer en déplacement. C’est là que le bât blesse pour les Vertes.

Ce match-là, il n’est pas en retenue. On a sprinté du début à la fin. Ce n’est pas un match qu’on a contrôlé. On y a mis toute notre énergie. Des fois, ça ne passe pas. C’est notre équipe. On met tout. L’âme, le cœur… Sur les matchs serrés, il va falloir qu’on arrive à contrôler cette énergie. Maintenant, ce sont les matchs serrés qu’il faut gagner.

Ifs, qui a frôlé l’excellente opération comptable (Geispolsheim, troisième, a gagné d’un point à Sainte-Savine alors que Thouars, quatrième, a perdu contre Trith), se rendra à La Rochelle, samedi 2 mars. Le mot d’ordre n’est pas difficile à trouver : confirmer.