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À Saint-Saëns l'association Échange France-Bénin veut aider les lycéens béninois

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Les dictionnaires de tous niveaux sont nécessaires aux jeunes élèves. Photo : Échange France-Bénin.

Les dictionnaires de tous niveaux sont nécessaires aux jeunes élèves. Photo : Échange France-Bénin.

Manuels scolaires, livres pour enfants et pour adultes mais surtout dictionnaires de français de Saint-Saëns (Seine-Maritime) et des communes voisines font des milliers de kilomètres pour atterrir dans les mains des jeunes Béninois et de leurs enseignants. L’éducation est la clé de la réussite, d’une autre vie. C’est à cette aventure que participent les bénévoles normands, Michèle Sobry et Alain Bailleul. Les deux retraités partent deux à trois fois par an pour distribuer des livres dans les écoles de Boukombé, commune béninoise de 85 000 habitants.

Les bénévoles viennent d’achever leur distribution aux 110 écoles du secteur. À présent, ils veulent apporter le même soutien aux lycéens béninois en leur donnant des manuels scolaires et des dictionnaires.

Le dictionnaire, une arme

Apprendre à lire, ouvrir le champ des connaissances, le dictionnaire est l’outil indispensable aux jeunes écoliers pour avancer dans leur scolarité. Certains font des kilomètres pour venir apprendre à lire, écrire et compter.

« 90 % de réussite au Brevet »

Parfois, seul un enfant de la fratrie est scolarisé. Les bénévoles apportent des ouvrages dans les écoles primaires mais aussi dans les collèges, depuis deux ans. « L’année dernière c’était la première année où ils présentaient des élèves au Brevet, ils ont eu 90 % de réussite alors que la moyenne nationale est de 30 % », explique Michèle Sobry, présidente de l’association. « Nous étions plutôt contents », confie-t-elle. Alain Bailleul, secrétaire de l’association, raconte : 

« C’est le deuxième collège du département après un lycée militaire. Le directeur a dû expliquer ses résultats auprès du ministre ».

Il faut dire que le chemin est long et difficile. Les bénévoles atterrissent à Cotonou, la plus grande ville du pays. Ils font ensuite un trajet en bus de 13 h. Mais la distribution des livres se fait à moto et en taxi-brousse car il n’y a que des pistes, les routes n’existent pas pour aller à Boukombé.

Jusqu’à 128 élèves par classe

« Tout se fait au tableau, celui qui pige vite ça va mais celui qui a besoin de plus de temps est coincé », précise ce dernier. Dans les classes les jeunes élèves peuvent être 128 dans une même classe. « Nous sommes des facilitateurs », résument les bénévoles normands. Ces derniers ont mis en contact des établissements français et béninois. « Cela permet aux enfants de montrer la vie de chacun. Ce témoignage rend concret ce qu’ils voient à la télé », analyse Michèle Sobry. Mais Alain Bailleul tempère :

C’est beaucoup de travail car les enfants d’ici attendent beaucoup des enfants de là-bas. Ils envoient des photos, du matériel haut de gamme, du beau papier mais les petits Béninois n’ont pas forcément des crayons de couleur pour répondre et faire un dessin ».

 


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