
Première étape au centre hospitalier de Bernay pour ce périple contre la casse des services publics lancé par Force ouvrière dont les représentants termineront, jeudi, devant Matignon.
Le départ d’un périple eurois devant conduire des représentants syndicaux de Force ouvrière (FO) jusqu’à Matignon jeudi 7 février 2019 a commencé à Bernay lundi dernier, et plus précisément au centre hospitalier où le service des accouchements est toujours menacé de fermeture.
Cette marche a pour but de faire du bruit et d’être relayée un maximum. Après Bernay, les représentants syndicaux en provenance de toute la Normandie avaient prévu de camper devant l’ancienne trésorerie de Beaumont-le-Roger frappée de fermeture, avant de se rendre à Evreux pour manifester et puis Vernon dans le même objectif, vu que le collège Pablo Neruda a fermé dans la capitale euroise et qu’un bureau de poste et un Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Vernon posent des questions. « Pas de République sans services publics. » Le message est toujours le même, mais peine à être entendu en haut lieu.
Si les ARS [Agences régionales de santé] n’existaient pas, les établissements de soins de santé ne s’en porteraient pas plus mal »,
ironise Thomas Drouet, l’un des représentants syndicaux de l’hôpital de Bernay. Il a pointé le manque d’effectifs dans les Ehpad, y compris à Bernay. Et rappelle que la restructuration de l’Ehpad local ne doit pas se faire au détriment d’autres services.
Le combat continue
Le combat est donc toujours d’actualité, en attendant la venue de la ministre de la Santé à Bernay que le président Emmanuel Macron a publiquement annoncée. Quatre actions en justice doivent servir d’électrochoc. L’association Liberté Egalité – Proximité poursuit également ses actions en parallèle. La « résistance » est en marche. Le secrétaire national de la branche Santé de chez FO, Denis Basset, de retour à Bernay, a prévenu qu’il fallait des réponses de Matignon et que ce périple un peu nouveau était voué à se poursuivre tel le mouvement des Gilets jaunes si le Premier ministre faisait la sourde oreille.