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Gilets Jaunes et syndicats liés par le même ras-le-bol ont manifesté en Seine-Maritime

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Gilets jaunes et syndicats ont manifesté ensemble dans les rue de Rouen (Seine-Maritime) mardi 5 février 2019.

Gilets jaunes et syndicats ont manifesté ensemble dans les rue de Rouen (Seine-Maritime) mardi 5 février 2019. (©Mathieu Normand/76actu)

« Gilets jaunes, gilets rouges, même combat ! » Au micro, le speaker donnait le mot d’ordre mardi 5 février 2019 à Rouen. Comme à Dieppe et au Havre plus tôt dans la journée, cinq syndicats et des Gilets jaunes ont défilé dans les rues de la ville centre de Seine-Maritime. Ils répondaient à l’appel au front commun et à la grève générale pour faire plier le gouvernement.

LIRE AUSSI : Grève du 5 février. À Rouen, syndicats et Gilets jaunes prêts à faire front commun ?

Tous liés par le même ras-le-bol

Après des mois de défiance, le rapprochement tant voulu par les syndicats est-il en train de se produire ? Une chose est sûre, la participation des Gilets jaunes était un peu plus importante à Rouen ce 5 février que lors de la dernière mobilisation syndicale du 14 décembre 2018. La CGT a annoncé 6 000 participants à Rouen, contre 3 200 pour la police. Au Havre, ils étaient 7 000 selon les syndicats et 2 200 selon la police. À Dieppe, ils étaient environ un millier.

« Je ne suis pas pro-syndicats, mais l’essentiel, c’est qu’il y a du monde dans la rue », soulignait un Gilet jaune alors que le cortège s’élançait du cours Clemenceau. À côté de cet intérimaire impliqué de longue date dans le mouvement, des hospitaliers, des étudiants, des artisans, des portuaires, des ouvriers, des enseignants, des assistantes maternelles ou encore des petits patrons ont donné de la voix, enchaînant les slogans dans le centre-ville jusqu’à arriver devant la préfecture.

Tout le monde semblait lié par le même ras-le-bol. Le « manque de pouvoir d’achat », « le manque de moyens », « la casse des services publics », « l’abandon des quartiers », « la loi anti-casseurs » sont revenus à l’envi durant toute la manifestation. La marche s’est déroulée sans violence. Seules deux personnes se sont énervées lors des dernières prises de parole, tentant d’interrompre les représentants syndicaux. L’un d’eux s’agaçant : « Ça ne sert à rien tout ça ! Arrêter de parler. Vous ne faites que ça ! Il faut aller sur les routes ! »

LIRE AUSSI : A Dieppe, un petit millier de personnes battent le pavé

« Rassembler au-delà du mouvement des Gilets jaunes »

Pascal Morel, le secrétaire générale de la CGT a tenté de recadrer les choses : « La convergence et le tous ensemble, c’est aussi s’écouter. » Mais il a fallu attendre l’arrivée au micro du porte-parole des Gilets jaunes, François Boulo, pour que le calme revienne. « Vas-y François », « François président », « François il a raison »,… L’avocat a pu constater le bon niveau de sa cote de popularité. 

Après avoir repris les revendications du mouvement et dénoncé la « dérive autoritaire de la loi anti-casseur », il a demandé le rassemblement de « toutes les énergies, au-delà du mouvement des Gilets jaunes, à commencer par les syndicats, parce que seule l’union fait la force. » Comme les organisations syndicales, il a appelé à « bloquer l’économie ».

Pascal Morel a quant à lui demandé aux syndicats de poursuivre l’appel à la grève générale. « Il faut porter cette question partout auprès des salariés et des services. Nous sommes prêts, c’est tous ensemble qu’il faut y aller. » Pour lui, cette manifestation sera réellement un succès si elle se traduit par une grève suivie chez les salariés.

LIRE AUSSI : INTERVIEW. François Boulo, figure des Gilets jaunes : « Le seul moyen de gagner, c’est la grève »


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