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Licencié à l'UV Neubourg (Eure) Damien Touzé fait partie des grands espoirs du cyclisme Français. « J'aimerais vraiment faire Paris-Roubaix »

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Damien Touzé a repris sa préparation hivernale depuis novembre. Avec déjà 6000 km dans les jambes, la forme est là.

Damien Touzé a repris sa préparation hivernale depuis novembre. Avec déjà 6000 km dans les jambes, la forme est là.

Âgé de 22 ans, Damien Touzé habite la petite commune d’Iville, et a fait ses classes au club de l’UV Neubourg (Eure), où cette saison encore il a pris sa licence. Coureur professionnel depuis 2017 dans l’équipe Saint-Michel-Auber 93 (Continental 3e division), le champion Eurois vient de passer le grand braquet en signant dans l’équipe française Cofidis (Continental 2e division). Une montée en puissance qui permettra à Damien de disputer des plus grandes courses dès cette saison 2019. Entre deux stages de préparation hivernale en Espagne, nous l’avons rencontré chez lui à Iville, où il est resté quelques jours chez ses parents. Entretien.

Après deux saisons passées sous le maillot de Saint-Michel-Auber 93 tu rejoins l’équipe Cofidis. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

C’est un choix au niveau du programme de courses. L’équipe va participer à des épreuves plus dures et cela va me permettre de me frotter à des coureurs de haut niveau. Je rejoins aussi une structure plus importante, avec des moyens plus grands, c’est un cran au-dessus.

Avais-tu d’autres propositions ?

Oui, j’avais aussi des propositions de l’équipe Fortuneo-Samsic, devenue aujourd’hui Arkéa-Samsic, et de Israël Cycling Academy. Deux autres formations également de 2e division.

Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en faveur de Cofidis ?

Cédric Vasseur proposait un beau projet axé sur les jeunes. Et aussi un programme de courses où les classiques que j’apprécie étaient bien présentes. C’est le côté purement sportif qui a fait pencher la balance.

Justement, quel est le discours du manager de l’équipe, Cédric Vasseur ?

C’est de prendre des jeunes comme moi pour les faire progresser et leur faire atteindre le plus haut niveau, mais sans brûler les étapes. Il veut nous mettre dans les meilleures dispositions pour réussir.

Tu fais figure de jeunot dans l’équipe ?

Oui, à 22 ans je suis le plus jeune avec Rayane Bouhanni.

Et si Saint-Michel-Auber était monté en 2e division, tu serais resté ?

Oui je pense, car je me sentais vraiment bien dans cette formation ou j’avais pris du galon. J’avais toute l’équipe avec moi. Je suis parti pour le projet sportif, ce n’était pas pour changer de formation coûte que coûte. Avec Saint-Michel en 2e division j’aurais pu participer aux mêmes épreuves qu’avec Cofidis. Mais pas avec les mêmes moyens.

j’ai vraiment appris et progressé physiquement

Tu penses avoir passé un cap sous le maillot de Saint-Michel-Auber ?

Oui, j’ai vraiment appris et progressé physiquement. J’ai plus de caisse. Je peux supporter des plus grosses charges d’entraînements. Sur des courses à longue de distance de 200 km je tiens la route jusqu’au bout.

Entre Saint-Michel et Cofidis, quel est le plus gros changement ?

La structure, avec un personnel plus nombreux. Là on a des nutritionnistes, des coaches mentaux. Puis je passe d’une équipe de 10 à 28 coureurs. Et au niveau budget ça n’a rien à voir. Saint-Michel c’était 4 ou 5 millions, et Cofidis c’est entre 10 et 15 millions.

Tu es pro depuis 2017, quelle est ta plus belle victoire ?

C’est l’année dernière à Châteaudun sur une étape du Tour de l’Avenir. On arrive en échappée et je bats au sprint le champion d’Italie, Edoardo Affini. Je remporte également le maillot vert du classement par points.

Et ta plus grande déception ?

Peut-être au grand Prix de Denain, une manche de la coupe de France, où je suis dans la bonne échappée qui va au bout. Mais sans moi, car dans le final un coureur devant moi a perdu un vêtement qu’il avait dans la poche, et qui est venu se mettre dans ma roue avant. Je ne suis pas tombé, mais j’ai dû m’arrêter. Cela m’a empêché de jouer la victoire.

Tu reviens d’un stage de 8 jours en Espagne avec ta nouvelle équipe. Comment ça s’est déroulé ?

Très bien. On a roulé entre 25 et 30 heures, cela fait à peu près 1 000 km la semaine. On a fait pas mal de dénivelés en prévision de la première course.

Ce sera quand et où ?

À partir du 31 janvier au Trophée Majorque. C’est une course sur trois étapes. On sera 7 coureurs dans l’équipe.

Quel est ton programme de début de saison ?

Après le Trophée Majorque, je vais sur le Tour de Provence, le Tour du Haut Var, et ensuite le grand Prix Samyn en Belgique.

J’ai été pris pour mes qualités de puncheur

Quel sera ton rôle dans l’équipe ?

J’ai été pris pour mes qualités de puncheur. Je vais assez vite au sprint, mais je passe bien aussi les bosses. C’est un profil qui convient bien à l’équipe. Notamment sur les classiques, des courses dures, ou le plus souvent on arrive à pas beaucoup pour le sprint. C’est un avantage pour aider les deux leaders, Christophe Laporte et Nacer Bouhanni, nos deux sprinters.

Ils vont beaucoup plus vite que toi ?

Nacer est un sprinter pur, alors que Christophe a plus un profil pour les arrivées des classiques. Ils ont plus de vis au niveau du placement. Intrinsèquement ils vont un peu plus vite que moi sur le plat. Après, moi ou je suis le meilleur, c’est dans les sprints en montée. Au stage, dans les tests, j’étais dans les meilleurs de l’équipe au niveau du sprint pour des arrivées en bosse.

Peut-on espérer te voir au Tour de Normandie en mars prochain avec l’arrivée de la 1re étape au Neubourg ?

Non, c’est une épreuve de classe 2, et quand on est en continental pro 2e division on n’a pas le droit d’y participer.

Tu as déjà participé ?

Non jamais, Saint-Michel ne le faisait pas. J’aurais pourtant aimé. C’est une belle épreuve, une des courses à étapes les plus longues. C’est bien pour les jeunes de DN1 amateur de pouvoir se frotter aux équipes pros de 3e division.

Quelles sont les courses auxquelles tu aimerais participer cette saison ?

Les classiques Flandriennes, comme le Tour des Flandres, Paris-Roubaix. Je suis un coureur complet, donc avec le profil pour ces courses, ou il y a pas mal de bosses, mais ou il faut être capable de rouler vite entre deux. Normalement c’est dans les projets de l’équipe de me mettre sur Paris-Roubaix. Pour une première année, participer à cette classique serait génial pour moi. J’aimerais vraiment la faire.

je passe bien la moyenne montagne

Tu es un bon grimpeur ?

On va dire que je passe bien la moyenne montagne sur 5-6 km. Pour les cols de plus de 10 km, ça va devenir plus compliqué pour moi.

Les organisateurs du Tour de France ont attribué une invitation aux deux premières équipes du classement Europe Tour. Cofidis en fait parti. Quelles sont tes chances de participer à la grande boucle ?

Pour cette année il ne faut pas rêver. Je suis un peu trop jeune, il ne faut pas griller les étapes. C’est encore trop tôt. De plus, c’est une équipe de seulement 8 coureurs. Autant dire que les places sont chères. Après, ce n’était pas non plus dans ma tête de faire le Tour de France cette année. Je pense déjà à essayer une Vuelta ou un Giro avant.

Que peut-on te souhaiter pour cette saison 2019 ?

Une première victoire sous le maillot Cofidis. N’importe laquelle je la prends. Et continuer ma progression sans connaître de pépins physiques.


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