
L’homme envoyait des lettres enflammées ! (©Illustration)
Un homme de 62 ans, demeurant près de Valognes (Manche), s’est épris d’une jeune fille de 21 ans. Et lui dit.
La jeune femme, qui partage la vie du neveu de cet homme, n’a pas donné suite. A-t-elle vraiment compris que c’était sérieux de la part de ce monsieur qui avait près de trois fois son âge ?
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Des lettres assumées…
Ça aurait pu en rester là. D’ailleurs, un des amis du soupirant de 62 ans lui avait dit d’homme à homme qu’il ne fallait pas insister, la jeune femme ne l’aimait pas. Mais l’homme a persévéré, en envoyant d’abord des lettres signées de sa main.
La jeune femme tombait des nues… Face à ses courriers, elle s’était gardée de répondre. Les lettres se sont arrêtées.
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Puis des lettres anonymes…
Mais d’autres lettres ont pris le relais, anonymes celles-là, dans lesquelles son admirateur éperdu l’appelait sa « petite fée », évoquait un « grain de beauté » qu’il avait surpris, sa « culotte » qu’il avait entrevue.
L’homme fantasmait d’autant qu’il était en rupture avec son épouse, dont il faisait allusion dans ses lettres de façon peu avenante. Quatre lettres anonymes ont été envoyées.
Enflammées, certes, mais pas seulement. Elles contenaient aussi des ultimatums, de sourdes menaces :
Si j’étais bavard, j’aurais des choses à dire ! ».
Ou encore : « Je souffre », expression qui laissait entendre qu’il pourrait y avoir des conséquences. Il n’hésiterait pas à un acte qui le conduirait au tribunal, avait-il assuré dans l’une des lettres.
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Il nie
Le tribunal, il y était justement mardi 22 janvier, à Cherbourg, prévenu de harcèlement contre la jeune femme.
Devant la juge et ses assesseurs, il a nié être l’auteur des lettres anonymes. Mais lors d’une perquisition des gendarmes à son domicile, on a trouvé chez lui la série d’enveloppes qui servaient pour les envois anonymes, et des lettres prêtes à l’expédition.
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Une anxiété exacerbée pour la victime
La victime était très troublée à l’audience. Elle avait déposé plainte en septembre dernier mais cinq mois après, elle est toujours sa victime, souffre toujours des mêmes troubles du sommeil qu’au début de l’affaire, elle est marquée de troubles cutanés et elle a vécu une période d’anorexie.
Le pire pour elle, ce fut d’apprendre que son « soupirant » s’était procuré des photos d’elle, via Facebook.
Au bout d’une longue heure d’instruction, l’homme a été reconnu coupable de harcèlement.
Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il devra régler à sa victime 1 000 euros en réparation du préjudice qu’il lui a fait subir, plus 80 euros de frais médicaux et 500 euros de frais de justice.
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