« C’est vrai que toutes les élections auxquelles je me suis présenté depuis 1983, je les ai gagnées ». Sans présager formellement de l’issue du scrutin, Monique Delessard, maire PS de Pontault-Combault, part confiante pour l’élection législative de juin prochain.
Elle et son suppléant John Samingo, élue d’opposition socialiste à Combs-la-Ville, partent en campagne pour destituer Guy Geoffroy le député-maire LR de Combs-la-Ville. En fonction depuis le 19 juin 2002, ce dernier a été réélu en 2012 pour un 3e mandat avec 51,22 % des voix au deuxième tour, contre les 48,78 % de son rival socialiste de l’époque, Sébastien Podevyn.
Gilles Bord me succédera à la place du maire si je suis élue députée.
« Au départ, ma candidature n’allait pas de soi, confie-t-elle. J’ai Pontault chevillée au corps, alors quand le parti m’a sollicité j’ai mis du temps à accepter. Mais aujourd’hui, mon équipe municipale est prête à gérer la commune sans moi, et c’est Gilles Bord, mon premier adjoint, qui me succédera à la place du maire si je suis élue députée. »
Monique Delessard sait en effet que rentrer à l’Assemblée nationale lui interdirait, de facto, d’être maire de la Ville, après la loi sur le non-cumul de mandat du 16 février 2014 qui avait laissé un répit aux élus jusqu’aux élections législatives de 2017. Elle a donc fait ce « choix difficile » qui s’est révélé être « évident face aux difficultés de la gauche et pour contrer le Front national ». Et d’ajouter : « Dans tous les cas, si je ne suis pas élue aux législatives, je poursuivrai bien entendu mon mandat de maire mais ne me représenterai pas en 2020. »
La réunion publique a d’abord été l’occasion d’affirmer un soutien au candidat PS à la Présidentielle, Benoît Hamon, que Monique Delessard a parrainé. La candidate et son suppléant ont défendu le bilan du gouvernement socialiste. Ils ont également, c’était prévisible, pointé du doigt les soucis judiciaires du candidat LR François Fillon.
Nous nous engageons sur une totale transparence.
Sur ce point, John Samingo, qui est collaborateur parlementaire d’Anne-Christine Lang, député socialiste à Paris, est catégorique : « Je connais bien l’Assemblée nationale et ses travers. Il faut une nouvelle vision de la politique, s’écarter de la politique à la papa qui conduit à ses errements que les Français n’acceptent plus ! »
Ainsi, s’ils sont élus, ils promettent « une totale transparence ». Monique Delessard s’explique : « Nous nous engageons à rendre public l’utilisation de notre réserve parlementaire mais aussi de l’utilisation des crédits affectés aux frais de mandat et, puisque cela paraît nécessaire aujourd’hui, le nom de nos collaborateurs qui ne seront naturellement pas nos conjoints, fils, filles, frères, sœurs, etc. »
Les priorités du programme
Le programme n’est pas encore finalisé, mais déjà les deux candidats socialistes ont des priorités : l’éducation, le maintien du service public, la présence sur le terrain, « une fiscalité juste » plus orientée vers les grands capitaux sans être « pour la spoliation des plus riches », le climat et l’environnement.
La salle, gonflée par ses promesses, s’est alors mise à scander « Delessard, députée ! »