
L’ouvreur de Nevers, Zack Henry, est l’une des grosses attractions de la Pro D2. (©Icon Sport)
Cette liste aurait pu être bien plus longue, et le choix des cinq talents a été très difficile. C’est ainsi. Il fallait bien se décider. Actu Rugby a sélectionné ces cinq profils et vous explique pourquoi nous les voyons très haut par la suite.
François Fontaine (Colomiers, 23 ans)
Passé par Clermont chez les jeunes, puis Castres où il aura joué 40 minutes en Top 14 et fait quelques apparitions en Coupe d’Europe lors de la saison 2015/2016, François Fontaine a fait le choix de la Pro D2. Barré en Top 14, le centre débarque à Colomiers la saison dernière. Pas de grosses stats, mais six matches joués dont quatre en tant que titulaire. Une mise en bouche.
Il explose son temps de jeu cette année, et crève même l’écran. Déjà trois essais, douze matches joués, onze fois titulaire. Pour un club qui se bat pour son maintien, c’est une belle preuve de confiance. Certes, Grégoire Maurino s’est blessé, mais Johan Deysel est arrivé des Sharks sans pousser François Fontaine sur le banc. Pouvant jouer aux deux postes au centre, capable de dépanner en 10, le polyvalent des lignes arrières a été aussi du Tournoi des 6 nations U20 en 2014 et 2015, et à la Coupe du monde de 2013. François Fontaine a pris le temps, mais nul doute que cette stratégie va le mener très haut.
Simon-Pierre Chauvac (Brive, 20 ans)
A Brive, les jeunes piliers font la musique. Demba Ba, 20 printemps, vous connaissez le phénomène. Le Bleu de Pro 2 rejoindra le LOU l’année prochaine. Tout comme d’ailleurs son alter égo à gauche, « l’ancien » Vivien Devisme et ses 26 ans. Pour la relève, pas besoin d’aller chercher bien loin, puisqu’elle pousse bien dans le même pack. Voici Simon-Pierre Chauvac. Pilier et pur produit de la Corrèze.
LIRE AUSSI : Pro D2. Quelle ville sera choisie pour accueillir la finale ?
Patiemment, le gaucher engrange du temps du jeu, et pourrait bel et bien prendre son envol. S’il n’a attaqué en tant que titulaire seulement deux matches cette saison, il a tout de même participé à 13 matchs. Et son temps de jeu devrait vite décoller.

Le trois-quarts polyvalent de Mont-de-Marsan Dorian Laborde.
Dorian Laborde (Mont-de-Marsan, 22 ans)
Le flamboyant trois-quarts peut jouer partout. Aux ailes des deux côtés, et au centre, que ce soit en 12 ou 13. Pour Dorian Laborde, c’est déjà sa troisième saison pleine en Pro D2, dans un effectif de Mont-Marsan toujours de qualité et qui vise très haut chaque année. C’est dire le niveau et le maintien de performance du garçon !
Grâce à sa polyvalence, mais aussi et surtout son talent, le Landais a empilé 39 titularisations pour 73 matchs joués et 15 essais au compteur. Bien encadré par Christophe Laussucq et les séances vidéo de « Raf » Steyer, il a su prendre sa chance. Doté d’un gabarit taillé pour la destruction des défenses (1,78m pour 103kg), c’est un élément de Pro D2 que l’on va vite retrouver à l’étage supérieur. Et qui n’a pas fini de faire des étincelles.
Florent Massip (Provence Rugby, 24 ans)
Voici une belle histoire, celle de Florent Massip. Tout est possible dans le rugby, à condition d’y croire et de travailler, ce que n’a jamais cessé de faire l’arrière. Passé par les Landes, Dax de 2010 à 2012, puis Mont-de-Marsan, une saison en 2014-2015, il s’engage à Oloron en Fédérale 1 à l’issue de ce contrat. Deux saisons pleines, ponctuées toutes par plus de 200 points marqués. Il débarque à Provence Rugby l’année dernière, toujours en Fédérale 1. Un choix gagnant puisque les Provençaux ont retrouvé la Pro D2 en suivant.
LIRE AUSSI : Insolite. Yannick Bru est le manager de l’Aviron Bayonnais… sans avoir de contrat
Et cette année comme la première, Florent Massip endosse le numéro 15 et demeure l’artilleur en chef de Provence Rugby. Cette saison, il a déjà marqué 182 points en 17 apparitions (12 titularisations). Si sa progression a pris du temps, il semble que « Flo » soit lancé comme un boulet de canon. Sous contrat jusqu’en 2021, le monde du rugby n’a pas fini de parler de lui.
Zack Henry (Nevers, 24 ans)
Un surdoué, qui n’a pas mis longtemps à s’acclimater au rugby français. Il a traversé la Manche pour aller à Rouen, l’ambitieux en Fédérale 1, en 2016. Pendant deux saisons en Normandie, il fut le chef d’orchestre d’une équipe qui monte très vite en puissance. Pourtant, Zack Henry n’accédera pas à la Pro D2 avec Rouen. Il signe alors à Nevers.
Le club, qui a acquis tranquillement son maintien, ne s’imaginait peut-être pas jouer les toutes premières places en Pro D2 pour sa deuxième saison. Et c’est pourtant ce qu’il se passe, avec l’Anglais en numéro 10. S’il a débuté ses premiers matches sur le banc, il enchaîne depuis la 8e journée et a passé déjà 115 points aux défenses adverses.
Sa progression est fulgurante, et les observateurs se demandent bien jusqu’où elle se poursuivra. En France ? Beaucoup de clubs seront intéressés, à commencer par Nevers, c’est sûr! Mais dans son pays, l’on est aussi très attentif à la pépite fugueuse. Sous contrat jusqu’en 2020, Zack a l’avenir devant lui.