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Environnement. 21 % des espèces animales et végétales menacées en Bretagne

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La Bretagne abrite 28 % des espèces métropolitaines de mammifères marins.

La Bretagne abrite 28 % des espèces métropolitaines de mammifères marins.

Disparition d’espèces végétales et animales, augmentation des températures et du niveau de l’eau, émissions croissantes de gaz à effet de serre… Le dernier bilan de l’Observatoire de l’environnement de Bretagne dresse un état des lieux plutôt inquiétant.

Les chercheurs du monde entier n’hésitent désormais plus à parler d’une sixième extinction des espèces. Cette disparition inédite depuis l’apparition de l’Homme sur Terre s’observe parfaitement à l’échelle de la région.

L’Observatoire de l’environnement de Bretagne y consacre une double page dans son dernier rapport publié en décembre 2018. On y apprend que 333 espèces sont menacées, soit 21 % des espèces évaluées.

Certains animaux sont davantage concernés :

  • 100 % des écrevisses d’eau douce,
  • 100 % des mammifères marins,
  • 43 % des oiseaux nicheurs,
  • 43 % des reptiles,
  • 30 % des papillons de jour.

Réchauffement climatique

Pour la première fois, l’Observatoire s’est aussi penché sur les gaz à effet de serre. Il apparaît que l’élevage en est le principal émetteur en Bretagne : 25 % du total. Le cheptel produit essentiellement du méthane et du protoxyde d’azote.

Le transport des personnes et des marchandises arrive en deuxième position avec 24 % des émissions, suit la consommation d’énergie dans les bâtiments résidentiels et tertiaires (22 %).

Ces gaz à effet de serre ont pour conséquence directe le réchauffement climatique. Thierry Burlot, vice-président du Conseil régional chargé de l’environnement, de l’eau, de la biodiversité et du climat, en fait le constat :

Les effets se font ressentir ici aussi. Entre 1959 et 2009, la température moyenne a augmenté de 0,2 à 0,3° C par décennie.

Le niveau de la mer a suivi la même courbe : il a augmenté de 25 et 30 cm depuis 1711 dans le port de Brest. Conséquence directe : 35 614 hectares de zones basses littorales sont exposés au risque de submersion marine.

Un document pour agir

L’observatoire pointe les conséquences de ce changement climatique :

  • intensification des périodes de sécheresse,
  • risques de conflits de la ressource en eau,
  • acidification des océans et modification des habitats naturels…

Au fil des pages, on passe aussi en revue les paysages, la diversité et la fragilité des sols, l’état des eaux, la gestion des déchets, la pollution atmosphérique, les catastrophes naturelles…

Édité à 8 000 exemplaires, ce rapport est diffusé gratuitement dans les mairies, bibliothèques, collèges, lycées et établissements de l’enseignement supérieur du territoire.

« Le but est que les acteurs bretons s’emparent de toutes ces thématiques et agissent à leur échelle. Je sais que ce n’est pas simple car la plupart de ces questions sont nouvelles », poursuit Thierry Burlot. La Bretagne s’est portée candidate dès 2015 à l’expérimentation d’une Agence bretonne de la biodiversité. Réunissant de multiples partenaires, cet outil vise à lancer des plans d’actions.

 

Document complet sur : www.bretagne-environnement.org/


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