Vincent, gilet jaune et par ailleurs militant au syndicat Sud/Solidaires 29, aurait été placé en garde à vue à la gendarmerie de Saint-Renan pour l’opération marche citoyenne sur le pont de l’Iroise qui s’était déroulée samedi 5 janvier 2019 (©Côté Brest)
Des gendarmes de Saint-Renan, près de Brest, se sont présentés au domicile de Vincent, gilet jaune par ailleurs militant au syndicat Sud/Solidaires 29, mardi 22 janvier 2019, pour le conduire à la gendarmerie et le placer en garde à vue, à 9h30.
Ceci pour organisation d’une manifestation non autorisée et entrave à la circulation, selon les responsables du syndicat.
La réaction du syndicat
Les chefs d’accusation remonteraient à l’action des gilets jaunes de Brest de samedi 5 janvier, sur le pont de l’Iroise.
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Le syndicat Sud-Solidaires a tenu à réagir, via un communiqué. Où il est précisé :
Les jours se suivent et se ressemblent : les gardes à vue s’enchaînent pour les acteurs du mouvement social des gilets jaunes.
Face à des mouvements sociaux qui persistent, la réponse de l’État est, aujourd’hui, une fuite en avant contre les libertés, avec une nouvelle surenchère sécuritaire.
L’usage de pressions par le recours à la garde à vue et à la mise en examen ne décourageront pas les personnes d’exprimer leur colère et leur soif de justice et d’égalité.
Le pouvoir doit comprendre, enfin, que cette politique de l’escalade dans la répression ne fait qu’accentuer la détermination de la plupart des manifestant-e-s et le discréditer chaque jour davantage aux yeux de la population.
Au lieu de réponses sociales et politiques de nature à apaiser les tensions, Sud-Solidaires dénonce le choix de l’autoritarisme et de la répression qui est dangereux pour notre démocratie et nos libertés.
Six gardes à vue
Pendant toute la journée, une vingtaine de gilets jaunes se sont relayés devant la gendarmerie.
La garde à vue a finalement été levée à 21h, mardi 22. Et le gilet jaune, a pu rentrer chez lui, libre. Rien n’aurait été retenu contre lui, aucune suite ne serait donnée.
Rappelons que quatre gilets jaunes de Brest ont précédemment fait l’objet d’une garde à vue (dont l’un à deux reprises), au commissariat de Brest et à la gendarmerie de Guilers.
L’un est en détention provisoire à la maison d’arrêt de L’Hermitage dans l’attente de son jugement au tribunal le 11 février.
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Les trois autres sont convoqués le 21 mars au tribunal de grande instance de Brest.
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