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La Rose des Vents : une main tendue aux plus démunis

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L'équipe du pôle médico-social (debout) et une partie des résidents de Roissy ©LPB -
L'équipe du pôle médico-social (debout) et une partie des résidents de Roissy ©LPB -

Ils sont de tout âge, tout milieu social et toute origine. Leur point commun ? Être dans une extrême détresse. Chaque année, le pôle médico-social La Rose des Vents, à Roissy-en-Brie, accueille environ 120 personnes sur site, tandis que l’équipe mobile va à la rencontre de 150 autres dans la rue, dans des logements précaires ou provisoires. L’action de cette structure est parfois mal connue et mal perçue par les Roisséens qui s’inquiètent de la population accueillie en ce lieu.

Trois services

Dirigé par Gérard Placet, le pôle médico-social est divisé en trois services. Le premier est une équipe mobile de psychatrie-précarité qui intervient sur tout le Nord de la Seine-et-Marne et va au-devant des publics démunis pour des raisons sociales, psychiatriques ou de santé.

Le deuxième comprend 28 places pour des appartements de coordination thérapeutique (ACT) à destination de personnes souffrant de maladies de longue durée (cancer, VIH, forme de diabète rare, etc.). Les résidents restent en moyenne 18 mois dans un appartement.

Enfin, le dernier service offre 25 places de lits halte soins santé (LHSS). Ce sont les seuls du département. Ils peuvent être occupés par une résidant pendant deux mois (période renouvelable) et lui permettre de recevoir un hébergement et des soins. « C’est pour les personnes devant suivre des soins qui ne peuvent leur être prodigués dans la rue et qui n’ont pour autant aucune possibilité d’hébergement », explique le directeur.

À noter que le site dispose aussi d’un accueil mères-enfants qui accueille des mères isolées avec un ou des enfants de moins de trois ans.

Personnes refusées par manque de place

L’association La Rose des Vents – créée à Meaux en 1994 – dispose d’un centre à Roissy qui a été inauguré en décembre 2009. Le directeur note « un manque de moyens pour faire face à une précarisation de la population de plus en plus importante, mais les choses s’améliorent depuis quatre ou cinq ans ». Pourtant, les réponses apportées par les pouvoirs publics – le centre est financé par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France – restent insuffisantes face à une situation de plus en plus critique. « En 2016, nous avons dû refuser 290 personnes en ACT et 180 en LHSS parce que nous n’avions pas de place, regrette Gérard Placet. Mais les responsables politiques ont entendu nos appels. Pour 2017, il y aura un appel à projet pour l’extension et la création de places. »

La fracture sociale est très sévère.

Pour autant, les choses ne vont pas se résoudre par miracle. « On constate déjà que les problèmes que l’on rencontre sont pluriels, assure le directeur. Il y a la précarité, l’addiction, la maladie, etc. Le phénomène nouveau qui est très inquiétant, c’est le vieillissement du public. La fracture sociale est très sévère. Dans ces cas, la rupture des liens familiaux est souvent une triste réalité. Des gens se retrouvent à la rue en ayant une activité professionnelle. »

Pourtant, malgré tous les efforts de l’association, les sauvetages ne sont que passagers. Après leurs soins, souvent, les personnes retournent dans la rue. En attendant, leur passage à Roissy sonne comme un bol d’air, avec chaleur humaine, animations et réconfort.


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