Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19071

Villers-sur-Mer : Maëli Girot, jeune prodige de la raquette

$
0
0
Raquette en main, Maëli Girot, originaire de Villers-sur-Mer, brille.

Raquette en main, Maëli Girot, originaire de Villers-sur-Mer, brille. (©DR)

Samedi 5 et dimanche 6 janvier 2019, Maëli Girot enchaînait 21 matchs de tennis de table en deux jours, en tournoi national, à Dieppe. Un véritable marathon pour cette jeune pongiste de 14 ans, originaire de Villers-sur-Mer (Calvados).

Rien ne l’arrête. Quatre fois par semaine, à côté de sa préparation au Brevet, cette collégienne s’entraîne plusieurs heures à l’AS Cabourg. Le lundi, une coach l’aide à sa préparation physique. Le week-end, elle se déplace avec ses parents parfois aux quatre coins de la France pour des tournois, en individuel ou par équipe.

Et pendant ses vacances de février, elle participera à un stage en République Tchèque auprès d’un joueur professionnel qu’elle avait suivi plus jeune quand celui-ci évoluait à Caen.

Dans sa chambre, Maëli Girot expose toutes ses coupes de tennis de table sur une étagère.

Dans sa chambre, Maëli Girot expose toutes ses coupes de tennis de table sur une étagère. (©Le Pays d’Auge)

Le tennis de table, une passion de famille

Cet amour de Maëli pour la raquette n’est pas étranger à sa mère, Cindy Girot, pongiste elle-même depuis ses 16 ans, à Villers-sur-Mer. La jeune pongiste se souvient :

J’ai essayé une première fois mais je ne voulais pas y retourner.

Elle teste alors la danse, le hip-hop et même la voltige équestre. Et retente le tennis de table. Un deuxième essai qui sera cette fois concluant. À 7 ans, Maëli embrasse la discipline pour ne plus la lâcher.

J’aime les émotions que ça provoque, des émotions que je ne trouverai pas ailleurs, comme la fierté.

Une fierté que partage sa maman. « En tournoi, quand on peut, on se rencontre l’une contre l’autre », sourit fièrement Cindy Girot. Et qui gagne ? « C’est Maëli, maintenant elle a pris le dessus ». En voyant les deux femmes de la famille manier la raquette, Tony, le père, s’est également laissé tenter, il y a quelques années. 

Championnat de Normandie aujourd’hui à Yvetot 🏓🏓Maëli remporte le titre en -15 ans 🍾🎉En -18 ans elle s’incline en 1/4…

Publiée par Maeli Girot sur Dimanche 10 juin 2018

Deux clubs, des tas de matchs

Aujourd’hui, « Pépette », comme on la surnomme, partage sa raquette entre l’AS Cabourg, en National 2, dans le cadre de la Fédération française de tennis de table et Villers-sur-Mer, en 1e division en Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique). Mais ses premiers pas dans la discipline, elle les a faits à Deauville, son club formateur. 

La clé de la réussite ? « Son travail, elle aime beaucoup s’entraîner », répond sans hésiter sa maman.

En match, ce n’est pas vraiment une gagnante, elle n’a pas vraiment la hargne. 

Passionnée d’histoire

Mais son goût du travail lui a permis d’atteindre le niveau National 1 pendant deux saisons, avec Cabourg, entre 2016 et 2018. Mais aussi d’être championne de France à deux reprises dans sa catégorie avec Villers-sur-Mer, en Ufolep. Une réussite qui peut aussi s’expliquer par la simplicité de la jeune fille.

Au début de ses années de collège, elle tente pendant deux années l’internat où le pôle espoir normand est basé, à Blainville-sur-Orne. « Mais ils n’étaient pas nombreux, ils vivaient tout le temps ensemble », raconte sa mère. À cela s’ajoute un esprit trop compétitif qui ne plaît pas forcément à Maëli. Elle finit par retourner en club. « Maëli aime bien s’entraîner, mais elle aime bien rigoler aussi. C’est pour ça qu’elle aime l’ambiance familiale d’un club. »

Ce sport, c’est son plaisir avant tout. Elle ne veut d’ailleurs pas en faire son métier. « J’aimerais être avocate en droit de la famille, affirme-t-elle. J’aime bien aider les gens. » Passionnée d’histoire, l’adolescente trouve même du temps pour s’investir dans une association, la Weslake Brothers Souvenir, qui a pour objet la pérennité du devoir de mémoire qu’on doit aux Canadiens. « Je partirai un mois au Canada cet été pour organiser des cérémonies. »

Un jeune prodige. Et pourtant une simple adolescente, la raquette dans sa main et la tête sur les épaules.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19071

Trending Articles