
Jean-Christophe Charbit, le maire d’Aulnay-sur-Mauldre (Yvelines), est convaincu que son projet a un avenir.
Suite au refus du projet de commerces sur la RD 191 à Aulnay-sur-Mauldre (Yvelines) par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPS&O), au motif qu’il n’est « pas compatible avec l’opération d’aménagement et de programmation sur le commerce qui donne pour objectif de ne plus construire de commerce de flux », Jean-Christophe Charbit a déposé une demande de différé préfectoral pour procédure viciée.
« GPS&O a bafoué le droit à un conseiller de s’exprimer, d’exposer un avis. Ils ne m’ont pas laissé parler. J’ai été interrompu au bout d’une page, s’indigne l’élu. Le droit d’information des autres conseillers a lui aussi été bafoué. Ils n’ont pas pu débattre. J’ai demandé au Préfet de saisir le tribunal administratif et de suspendre la délibération. »
« La désertification n’est pas une fatalité »
Jean-Christophe Charbit en est convaincu, son projet, c’est l’avenir.
« La désertification de nos villages n’est pas une fatalité. L’idée c’est d’offrir des services à la population, pour attirer les jeunes et les familles. Notre village n’est pas très éloigné de la vallée de la Seine, et pourtant, une classe a fermé en 2016. Le futur centre de loisirs, qui doit ouvrir fin février, est un argument pour les agences immobilières. Des jeunes ménages viennent d’acheter. On a tendance à opposer défense de l’environnement et développement des activités. Mais nous souhaitons créer une zone de commerces proposant des produits locaux à destination des habitants d’Aulnay et environs. Nous avons la contrainte de la Départementale qui traverse le village, mais nous souhaitons en faire un atout. »
L’édile se défend par ailleurs d’agir seul : « J’ai fait la demande de permis avant l’étude de marché pour gagner du temps, mais j’en referai une. Ça ne peut que marcher. À Oinville-sur-Montcient, les commerces installés sur la Départementale fonctionnent très bien. Il faut utiliser le flux pour pérenniser les commerces, et ça crée des lieux de sociabilité. Les gens ne sont plus obligés de prendre la voiture. »
Jean-Christophe Charbit estime également que la concurrence n’est pas un risque.
« Elle ne peut que pousser à s’améliorer. S’il y a du bon pain, on y va. La concurrence oblige à être meilleur. »
Enfin, le maire a pris les devants en ce qui concerne les questions liées à la sécurité.
« Une étude a été réalisée par le cabinet JSI à Bazainville bien avant le dépôt du permis de construire. Deux scénarios ont été définis pour prendre en compte la sécurité des piétons : un passage souterrain, qui existe déjà sous la voie ferrée, et la création d’une entrée de ville, en signalant et en déplaçant l’entrée de l’agglomération en amont. »
Nastasia Dhooge