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Cahier de doléances : que demandent les Bayeusains au président de la République ?

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La Ville de Bayeux a mis un cahier de doléances à l'intention du député, qui doit les faire remonter au gouvernement, au service accueil population, rue Laitière.

La Ville de Bayeux a mis un cahier de doléances à l’intention du député, qui doit les faire remonter au gouvernement, au service accueil population, rue Laitière. (©La Renaissance le Bessin)

La Ville de Bayeux (Calvados) a ouvert un cahier de doléances. Les habitants peuvent ainsi, depuis la mi-décembre 2018, y inscrire toutes les revendications qu’ils veulent voir remonter au président de la République. « Le principe est que chaque mois, le cabinet du maire recense les doléances qui y auront été listées, avant de les transmettre au député qui, lui, est chargé de les faire remonter au gouvernement », explique la municipalité.

Attention, deux registres trônent sur une table à l’entrée du service accueil population, rue Laitière. Celui, permanent, à destination du maire, et le plus récent, mis en place suite à la demande d’Emmanuel Macron dans le cadre du « Grand débat national », à l’attention du député Bertrand Bouyx.

A LIRE AUSSI : Cahier de doléances. Retraite et hausse du Smic au cœur des revendications des Virois

Exemplarité de l’État… 

Pour l’instant, le registre compte une dizaine de contributions. Certaines parlent de cas personnels et concrets, d’autres relèvent de propositions, parfois nombreuses, écrites à la main ou imprimées sur des feuilles de papier collées sur les pages. Les sujets abordés sont variés, on retrouve des demandes que l’on a l’habitude d’entendre de la part des Gilets jaunes, telles que l’instauration du RIC (Référendum d’initiative citoyenne), le rétablissement de l’ISF, la hausse du SMIC, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité… Mais les doléances qui reviennent le plus concernent l’exemplarité de l’État, son « train de vie » et les « privilèges » accordés aux dirigeants du pays.

La suppression du Sénat, « et donc des sénateurs qui ne servent à rien » selon un couple de retraités, ou au minimum « la réduction de leurs privilèges », selon une autre, fait partie des plus pressantes requêtes. L’une allant même jusqu’à prier que « les ministères soient regroupés en un seul lieu modeste », mais tout de même « informatisé ». Pour faire des économies, plusieurs contributeurs demandent par ailleurs « la réduction du nombre de députés », « la diminution d’un bon nombre de corps intermédiaires » et « l’arrêt des privilèges aux anciens présidents de la République ».

…et immigration

L’autre sujet qui revient assez souvent (mais dans une moindre mesure tout de même), est celui de l’immigration. Plusieurs habitants demandent à l’État de « stopper l’accueil massif des migrants », ou au moins « une immigration mieux contrôlée » en faisant en sorte « que les déboutés du droit d’asile soient expulsés immédiatement et que les immigrés illégaux ne bénéficient pas d’allocations ». Mais une autre, au contraire, propose « d’accueillir les migrants favorablement et dans des conditions humanitaires décentes ». 

Quid de l’écologie, de la santé et de la sécurité ?

L’environnement n’est pas un sujet oublié des contributeurs, loin de là. Mais la question étant vaste, les requêtes le sont tout autant. Elles vont ainsi de « l’interdiction des OGM, pesticides cancérigènes et perturbateurs endocriniens », à « l’allongement des garanties constructeurs à 10 ans pour lutter contre l’obsolescence programmée ». Côté santé aussi, les habitants ont des choses à demander, comme « plus de personnels dans les hôpitaux », ou « la création de maisons de retraite à un prix plafonné et raisonnable ». 

La sécurité est par ailleurs un sujet assez régulièrement abordé, certains demandant globalement « plus de moyens pour les gendarmes, policiers et pompiers », d’autres revenant sur la question des 80 km/h en revendiquant d’abroger purement et simplement la loi, ou au moins « que les limitations de vitesse ne soient pas décidées au niveau national (sauf pour les autoroutes) », mais au niveau local pour qu’elles puissent être mieux adaptées. 

On l’aura compris, la liste des doléances, bien qu’issues de peu de contributeurs jusqu’à présent, est déjà longue. Et nul doute qu’elle va encore sensiblement se rallonger ! 


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