
Devant la préfecture de l’Eure, les négociations entre gilets jaunes et force de l’ordre ont échoué. Les 150 manifestants ont finalement été dispersés avant midi. (©La Dépêche/Eure-Infos)
D’Évreux où les trois factions tentent de se réunifier depuis quelques jours, de Vernon, Louviers, des Andelys, du Neubourg où ils ont tous été délogés des ronds-points qu’ils occupaient, les gilets jaunes s’étaient donné rendez-vous le mercredi 9 janvier 2019, vers 7h30 devant la préfecture de l’Eure.
Sur place, après avoir bloqué l’accès au public du bâtiment avec des pneus, les gilets jaunes ont demandé à être reçus par le préfet de l’Eure. Une demande acceptée par Thierry Coudert. Sous condition. « Le préfet est prêt à recevoir une délégation, à la condition que l’accès au service public soit libéré. Enlevez les pneus » a tenté de négocier Eric Maudier, le directeur de la sécurité publique de l’Eure.
Disposés à débloquer la préfecture après l’entrevue, les gilets jaunes ont refusé. « Si on fait ça, on a perdu notre journée » a répondu un des porte-parole du mouvement, « les pneus seront retirés quand les gilets seront redescendus ».
Échec des négociations
Dans l’impasse, Eric Maudier a finalement fait évacuer les lieux après une première sommation. S’en est suivi un court affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants les plus déterminés.

Le face à face avec les forces de l’ordre a été de courte durée. (©La Dépêche/Eure-Infos)
Dispersés par la fumée des gaz lacrymogènes, les gilets jaunes ont quitté la préfecture de l’Eure avant midi, pour aller défiler en bon ordre dans les rues commerçantes de la ville, avec une promesse. « Nous reviendrons ! ». Combien de temps ? « Jusqu’en mai, jusqu’à ce que La République En Marche se prenne une déculottée aux élections européennes, après on pourra leur demander de se casser du gouvernement » promet un gilet venu des Andelys.