À nouveau, c’est l’option du « consensus » qui a été choisie. Déjà l’année dernière, les maires de Pontault-Combault, Monique Delessard, (PS), et de Roissy-en-Brie, François Bouchart (Les Républicains), avaient préféré une personnalité rassemblant les deux majorités différentes, à savoir Jean-Claude Gandrille (PS), plutôt que de s’engager dans une concurrence politicienne. Cette fois encore, à l’occasion de l’élection du président de la communauté de communes de la Brie Francilienne (CCBF) et de ses neuf vice-présidents mardi soir dans la salle Madame-Sans-Gêne, les deux édiles se sont mis d’accord pour ne présenter qu’un seul candidat.
29 voix sur 36
« En accord avec François Bouchart, nous proposons la candidature de Jean-Claude Gandrille », a indiqué Monique Delessard, arguant du fait que ce dernier permettait « le respect de la légitimité des élus de nos deux communes ». Un choix qui a été largement approuvé par 29 des 36 conseillers communautaires fraîchement installés. « Les projets engagés peuvent maintenant se poursuivre, s’est alors réjoui le président. Si la commune doit rester la cellule de base, l’agglomération est un outil pour permettre de réaliser des projets que nous ne pourrions pas faire seuls. »
François Bouchart, qui a également été reconduit dans son fauteuil de premier vice-président, admet avoir « réfléchi un temps à devenir président ». Il aurait en effet pu profiter de son avantage numérique dans les rangs des conseillers communautaires ; 17 pour lui et 15 pour l’équipe socialiste pontelloise-combalusienne. « Mais il fallait quelqu’un pour mettre d’accord nos deux majorités, argumente-t-il. J’ai préféré privilégier une majorité technique plutôt que politique pour mener à bien les projets de nos deux municipalités. »
« Double jeu de l’UDI et des Républicains »
Le premier magistrat roisséen, qui a pris la tête de l’intercommunalité par intérim après l’annulation des élections, a par ailleurs regretté « cette perte de temps pour les projets de nos deux communes ». « Tout ça pour ça ! », a-t-il lancé en ouverture de son discours de début de séance. Et d’ajouter : « Cette annulation a entraîné une paralysie sur les chantiers de nos deux villes. À Roissy-en-Brie, nous ne pourrons pas effectuer les travaux de voiries cet été, ni même l’assainissement ou la rénovation du château d’eau ! »
Ces tractations internes ont bien entendu fait grincer les dents de Cédric Pommot (DVG), chef de l’opposition d’union de gauche de Pontault, à l’origine de l’annulation des élections. « Il y a un double jeu de la part des représentants de l’UDI et des Républicains qui ont appelé à un front anti-Delessard pendant la campagne et qui, une fois les élections finies, s’entendent pour présenter un de ses proches », dénonce-t-il.
De leur côté, l’opposition de droite à Pontault, représentée par Stéphane Finance (UDI) et Marie Goebel (LR), a manifesté son désaccord en s’abstenant sur tous les votes. Quant à l’opposition roiséenne, menée par Sylvie Fuchs (PCF), et à l’élu frontiste de Pontault, Jean-Pierre Martin, ils ont préféré pointer au rang des absents.
Les vice-présidents élus
En plus de l’élection de Jean-Claude Gaudrille à la président de la communauté de communes de la Brie Francilienne, les élus ont décidé des neuf vice-présidents. 1er : François Bouchart (LR, Roissy). 2e : Gilles Bord (PS, Pontault). 3e : Mathilde Priest-Godet (LR, Roissy). 4e : Danielle Gauthier (PS, Pontault). 5e : Mamaille Tati (LR, Roissy). 6e : Gérard Tabuy (PS, Pontault). 7e : Hafida Dhabi (LR, Roissy). 8e : Pascal Rousseau (PS, Pontault). 9e : Claude Paquis-Connan (LR, Roissy).