
Petits et grands étaient ravis de découvrir les cadeaux au pied du sapin et les cadeaux étaient heureux de revoir la lumière du jour !
Lundi 24 décembre. Ho ho ho. Tout le monde l’attendait ce bonhomme tout de rouge vêtu. Par la cheminée, le balcon et même la porte, Père Noël est rentré dans toutes les maisonnées. Chargé de cadeaux par milliers selon la tradition, ce vieux monsieur d’un autre âge, a fait briller les yeux des petits et grands en ce soir de réveillon… mais remontons le temps !
Glagla. Nous voici dans l’atelier des lutins au Pôle Nord, ou dans une usine chinoise préféreraient lire les plus grincheux légèrement gilets jaunes sur les bords qui prônent depuis peu le local. Bref, avançons.
Du plastique à la folie
Avant même de recevoir des tonnes de lettres d’enfants débordant d’envies, Père Noël et ses lutins ont lancé la fabrication des cadeaux. Du plus petit au plus imposant, du plus humble au plus farfelu, cette année encore, il en fallait pour tous les goûts.
Donnons maintenant la parole à ce gigantesque garage automobile de 7 kg qui a fait la joie d’un adorable garçon de deux ans et demi, habitant le Pays de L’Aigle.
« Bah oui, personne n’est parfait et tout n’est pas équitable », reconnaît le méga garage dont le nom sent – bon – les States (États-Unis, pour les puristes) et dont la fabrication hume – bon – le Grand Nord… de la Chine.
Direction la France
« 90 places de parking (nous n’en comptons que 87), un ascenseur, un garagiste, une pompe à essence. Je suis hyper sophistiqué du haut de mon mètre. Conçu pour résister, ou pas, aux chocs des bambins ».
« Bateau ou avion, je ne sais plus comment je suis rentré sur le sol français, et sans papier de surcroît ! En route, maintenant, empilez avec mes congénères dans des semi-remorques avant d’être dispatchés sur le territoire »
« Fin octobre, une mère de famille a épluché toutes les réclames alléchantes des hypermarchés pour faire la meilleure affaire. A quasiment 110 € pour quelques tunnels et autres rampes, je la comprends. Sa décision était prise. Elle jouera des coudes mais elle m’aura à presque n’importe quel prix. Bon, disons que j’étais en promotion à 100 € avec 20 € sur la carte de fidélité. Une aubaine, paraît-il ».
Bien planqué dans un cagibi
« La maman m’obtient sans avoir à tirer les cheveux d’une rivale. Son petit poussin sera heureux, tant pis pour les heures de préparation physique sur un ring qu’elle s’était imposée. Je ne suis finalement pas LE cadeau de l’année, le best-seller, celui dont tout le monde parle dans les cours de récréation ».
« Prochain arrêt : le caddie avant d’emprunter le couloir des caisses. Délicatement posé dans le coffre de la voiture, je vais bientôt découvrir ma nouvelle maison. S’en suit désormais le cache-cache. Eh bien oui, il va falloir me cacher mais avant direction l’emballage ! »
« Oh mon Dieu, c’est détestable cette sensation d’étouffement. Quasiment deux mois à tenir ainsi, dans ce papier cadeau à décor de rennes, entre le ballon d’eau chaude et le sèche-linge, dans un cagibi. On m’y reprendra à deux fois avant de m’emballer ! »
Le casse-tête
« Voilà, Père Noël m’a déposé au pied du sapin. Le casse-tête des parents va débuter. Il faut minimum bac + 3 pour me faire vivre, enfin me construire. Je vais me délecter ».
Des dizaines de pièces colorées à imbriquer mais aucun autocollant. Quel soulagement ! « Une heure plus tard me voilà opérationnel. Mon nouveau propriétaire est aux anges, prêt à en découdre avec mes multiples fonctions ».
« Les yeux émerveillés du jeune garçon font oublier le casse-tête du montage. C’est cela Noël… »
Une once de magie
Certains d’entre vous ne croyez plus en ce vieux barbu mais chut laissez cette magie, cette féerie s’emparer, pour les quelques jours à venir, de vos entrailles et non celles du chapon finement farci au foie gras qui vous a tant fait saliver sur la majestueuse table de Noël.
Croyez en vos rêves, aujourd’hui, demain, après-demain… Belle année à tous !
Audrey Ottonelli