Molène est la plus petite des îles de la réserve de biosphère. © PNRA.
Peut-on aller faire du tourisme sur Molène et dans la mer d’Iroise en plein mois de janvier ? Quels commerces sont alors ouverts ? Peut-on voir des mammifères marins et des oiseaux ?
Les touristes sont rares à faire le voyage vers les îles pendant l’hiver faute d’information et de propositions. Mais à l’avenir, ça pourrait changer.
C’est Philippe Le Niliot, directeur adjoint du Parc naturel marin d’Iroise qui l’assure. Le PNRI et le Parc naturel régional d’Armorique (PNRA) pilotent un projet de tourisme durable sur la Réserve de biosphère des îles et de la mer d’Iroise.
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Ateliers avec les locaux
Cette réserve s’étend sur les trois îles habitées (Ouessant, Sein et Molène), ainsi que l’archipel de Molène constitué d’une vingtaine d’îlots, et les parties marines entre les îles.
Trois autres réserves reconnues par l’Unesco sont concernées par ce projet européen : North Devon, Brighton and Lewes Downs, Marais audomarois. Elles disposent d’un budget de 3,5 millions d’euros et de trois années pour agir.
À la pointe bretonne, la concertation est le maître mot.
Nous n’allons pas imposer notre vision du tourisme durable. Nous allons travailler avec les acteurs locaux sous forme d’entretiens et d’ateliers pour dégager des actions respectueuses des patrimoines naturel et culturel et des hommes.
Label éco-acteurs
Un label éco-acteurs est envisagé. Il pourrait notamment être accordé à la dizaine de prestataires qui proposent la découverte du milieu naturel en semi-rigide. 15 000 touristes découvrent ainsi les trésors de l’archipel de Molène. « On aimerait les professionnaliser davantage afin qu’ils connaissent encore mieux la faune et la flore, les bonnes pratiques pour ne pas déranger les animaux… », poursuit Philippe Le Niliot.
D’autres professionnels pourraient être labellisés : hébergeurs, pêcheurs, agriculteurs… « Ils pourraient tout à fait proposer des prestations de temps à autre. Tout est imaginable. »
La maison de l’environnement de Molène et l’écomusée d’Ouessant seront rénovés. Un sentier d’interprétation sonore sera développé sur les trois îles.
Le Parc d’Armorique va, de son côté, commencé par comptabiliser les visiteurs se rendant sur les îles. « Ils doivent être aux alentours de 150 000. Le but n’est pas d’en accueillir plus, mais qu’ils restent plus longtemps, sortent des sentiers battus, viennent en basse saison », indique Jérémie Bourdoulous, directeur du patrimoine au PNRA.