
Une vue d’une partie du port de pêche des Sables-d’Olonne. (©Journal des Sables)
Si la traditionnelle question des taux admissibles de capture comme la hausse ou la baisse des quotas ont animé les échanges lors du dernier Conseil européen de l’agriculture et de la pêche, le sujet sensible du zéro rejet a aussi agité les débats.
La décision est tombée. La mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain, imposera aux pêcheurs de débarquer au port tout ce qui aura été remonté dans les filets dont les espèces indésirables ou « les poissons de taille non marche » liste José Jouneau, le président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Pays de Loire.
Les pêcheurs des Sables-d’Olonne, comme leurs collègues, ne pourront plus rejeter à la mer ces poissons indésirables ou non commercialisables. Cette obligation de débarquement « n’est pas une surprise puisque nous étions prévenus depuis cinq ans » reconnait José Jouneau.
José Jouneau :
On peut en tout cas dire adieu aux quotas que nous connaissions jusqu’à maintenant. Si on peut être satisfait de la hausse de certains quotas, cette question du zéro rejet constitue un gros point de défiance
Plusieurs questions se posent : amendes, stockage, coût et volume annuel de tous ces poissons débarqués au port ?
« La hausse des quotas parviendra-t-elle à compenser les pertes engendrées par cette obligation de débarquement ? » s’interroge François Blanchet, le maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Vigilance
« Nous sommes vigilants. On va attendre début 2019 et la publication des différents décrets pour faire un état des lieux plus concret » prévient José Jouneau.