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Côtes d'Armor : Yona, le chien perdu, n'aura pas de Noël

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HENON. Yona n'aspire qu'à retrouver un foyer, mais c'est dans une cage qu'elle passera les fêtes de Noël.

HENON. Yona n’aspire qu’à retrouver un foyer, mais c’est dans une cage qu’elle passera les fêtes de Noël.

C’est l’histoire d’un petit chien trouvé début décembre 2018 près de Saint-Brieuc qui aurait pu passer Noël avec de nouveaux maîtres en Allemagne mais le sort, et la SPA, en ont décidé autrement.

Yona est une petite chienne au destin bien chaotique. Fin novembre, une habitante d’Hénon, près de Saint-Brieuc, découvre, dans son jardin, un Basset en train de se promener tranquillement.

Depuis deux semaines

L’animal est docile et affectueux mais affamé. Un rapide tour du voisinage lui apprend que la chienne traîne dans le quartier depuis près de deux semaines : plusieurs riverains l’ont nourrie mais personne ne sait d’où elle vient.

C’est dimanche et la Hénonnaise décide de l’emmener au refuge pour chiens de Bréhand où elle apprend, outre que la chienne n’est identifiée ni par tatouage ni par puce, que le refuge n’a pas le droit d’accueillir de chien errant.

« Le panier acheté pour elle restera vide »

Elle décide alors d’accueillir le Basset chez elle pour la nuit. « Elle était tellement gentille et en demande d’affection que je ne me voyais pas la remettre dehors », raconte-t-elle. Dans la soirée, elle poste des annonces sur les réseaux sociaux de type Pet Alert, mais personne ne se manifeste et le lendemain, dans l’impossibilité de garder la chienne de façon durable, elle l’emmène à la mairie qui, à son tour, contacte Chenil Service, la fourrière de Plérin.

Une annonce sur Facebook

La Hénonnaise ne peut cependant se résoudre au destin qui attend le Basset, probablement abandonné. « J’ai décidé de lui trouver une famille pour l’adopter le plus rapidement possible, j’ai donc lancé sur Facebook une annonce la décrivant et expliquant la situation. » Très vite, elle reçoit des manifestations de sympathie, plusieurs personnes proposent même de payer les frais relatifs à l’adoption du chien.

Un couple d’Allemands

Finalement, un couple d’Allemands habitant Stuttgart, Beate et Dieter, contacte la jeune femme pour lui annoncer son désir d’adopter l’animal. Mais Stuttgart, ce n’est pas la porte d’à côté ! Un arrangement est donc trouvé pour que la Hénonnaise profite d’un trajet dans le Nord pendant les vacances pour leur apporter le Basset à Lille, réduisant ainsi le temps de route pour les Allemands.

« On s’était donné rendez-vous le 26 décembre, on s’était dit que ça ferait un joli conte de Noël », témoigne la Hénonnaise.

« Beate et Dieter avaient décidé de l’appeler Lilly, puisque c’est à Lille qu’ils allaient la rencontrer pour la première fois. »

Des contraintes imposées par la SPA

Mais les choses ne déroulent pas comme prévu. Au bout des huit jours de délai légal, personne n’ayant réclamé la chienne à la fourrière, c’est à la SPA de Rennes qu’elle est confiée. Là, les choses se compliquent.

« J’ai appelé la SPA pour leur expliquer la situation, mais ils ont refusé que je joue le rôle de mandataire. Ils exigeaient de voir les adoptants en personne. »

Pour Beate et Dieter, impossible de faire le trajet jusqu’en Bretagne alors qu’ils sont en pleins préparatifs de leur déménagement en France, dans le Var, en janvier. Pas question d’abandonner cependant : ils contactent eux-mêmes la SPA pour leur dire qu’ils viendront chercher Lilly, entre-temps renommée Yona par le refuge, dès qu’ils auront fini leur déménagement.

C’est alors que la SPA leur impose une nouvelle contrainte : c’est avec le chien qu’ils possèdent déjà que les Allemands devront venir chercher Yona au refuge. Pour Beate et Dieter, c’en est trop. « Après avoir déménagé de Stuttgart dans le Var, devoir faire le trajet jusque Rennes et ensuite revenir, c’est trop pour notre chien. Il risquerait d’être stressé et de se comporter de façon inhabituelle, et alors nous devrions repartir sans Yona », explique Beate.

Pour le conte de Noël, c’est raté. C’est dans une cage que Yona passera les fêtes, tandis que le panier que Beate et Dieter avaient déjà acheté pour elle restera, quant à lui, vide.

Hélène Blockelet (CLP)


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