
Avec leur poissonnerie ambulante, Séverine Cresson et Jordan Cottrelle arpentent les routes de la région, entre Seine-Maritime et Somme, et proposent une large gamme de produits de la mer à l’occasion des fêtes (© L’Éclaireur du Vimeu).
Huit heures du matin. La température tourne autour de zéro et il fait encore nuit. Mais Jordan Cottrelle, habitant de Monchaux-Soreng (Seine-Maritime) âgé de 23 ans, et son employée Séverine Cresson, n’ont pas froid. Ils s’activent à préparer leur étal. Le scénario est le même plusieurs fois par semaine. Le camion de la poissonnerie ambulante Jordan Marée arpente les routes du secteur, pour se poser à :
- Incheville le mercredi matin,
- Blangy-sur-Bresle le jeudi matin,
- Feuquières-en-Vimeu le vendredi après-midi,
- Gamaches le samedi matin
- et Poix-de-Picardie le dimanche.
Et en période de fête, l’activité ne manque pas… D’autant que, depuis l’obtention du prix d’excellence des poissonniers de France en novembre 2017, la renommée de l’établissement n’est plus à faire.
Beaucoup de coquilles Saint-Jacques
Devant l’étal, les clients ont l’embarras du choix. Mais pour les fêtes, Jordan Cottrelle l’assure :
Le produit phare, c’est la coquille Saint-Jacques, qui vient de chez nous. Cette année, il y en a beaucoup, c’est une saison exceptionnelle, et elles sont très belles.
Une profusion de coquilles que le professionnel explique par une bonne gestion.
Sur le mois de décembre, les quantités écoulées sont énormes, « cela se compte en tonnes », même si certaines personnes s’y prennent à l’avance. « La noix de Saint-Jacques se congèle très bien. Le seul truc, c’est qu’il ne faut pas la rincer, pour bien garder son goût iodé ».
Saumon fumé, bulots et régals locaux
Après la Saint-Jacques, d’autres produits locaux sont également plébiscités par les clients en cette fin d’année. Citons le saumon fumé, fait à Saint-Valery-sur-Somme avec Le Coin Goûteux, et vendu aussi bien à la tranche pour les personnes seules qu’en grande plaquette pour les familles. Un succès dû en partie à son conditionnement sous-vide, qui rassure les clients car offre un plus grand délai de conservation qu’un poisson frais.
Les bulots de Dieppe, cuits ou vivants, sont également très demandés.
Tout comme les huîtres, de Normandie elles aussi, à consommer froides ou chaudes. Jordan Cottrelle s’approvisionne deux jours avant Noël, dans le secteur de Blainville-sur-Mer, Gouville-sur-Mer… (département de la Manche), puis les propose au détail ou en bourriche.
Haut de gamme
Enfin, plus onéreux et moins régional, les crabes et homards. « Après leur période de pêche en été, ils sont mis en vivier chez des grossistes. Leur prix au kilo passe alors de 29 à 60 euros en à peine six mois » analyse le poissonnier. Son alternative ? La gambas sauvage, proposée à différents calibres, « plus garnie qu’un homard, et moins cher » conclut le professionnel.