
Depuis l’effondrement d’une partie du mur de soutènement en mai dernier (en haut à gauche), le chantier a consisté à déblayer puis à poser de gigantesques clous de 16m de long dans la terre, puis à poser un mur « d’écailles » en béton. Ce mur va encore monter de deux rangées avant l’opération de remblaiement. (©la Gazette du val d’Oise)
Deux jours après l’ouverture tant attendue par les automobilistes et chauffeurs de poids lourds de la 3e voie sur l’A15 au niveau du viaduc de Gennevilliers à Argenteuil (Val-d’Oise), la présidente du Conseil départemental du Val-d’Oise, Marie-Christine Cavecchi (Lr), est venue constater de ses yeux, vendredi 7 décembre, l’avancée du chantier de réparation du mur de soutènement.
« Pile-poil dans les délais »
« Le chantier est pile-poil dans les délais, a lancé le patron de la direction des routes d’Île-de-France. On est optimistes pour la réouverture de la quatrième voie courant mars 2019. Bien sûr, il y a toujours les contraintes liées à la météo, qu’on ne maîtrise pas. Il ne faudrait pas qu’il y ait des températures trop négatives ni un déluge de pluies exceptionnelles, même si ici, le chantier ne nécessite pas des conditions extra sèches. »
Limité à 70 et 50 km/h
Selon Alain Monteil, « on est passé, par rapport à la situation antérieure, (Ndlr, avant l’affaissement du mur de soutènement) de quinze minutes supplémentaires pour traverser cette partie à cinq minutes. Mais nous ne sommes qu’au début de la réouverture de la troisième voie et certains qui utilisaient les voies locales pour éviter de passer là pourraient revenir ».
« On limite à 50 km/h au droit du chantier sur environ 200 m. Le but n’est pas de piéger le conducteur mais bien la sécurité car il y a des ouvriers qui travaillent là, juste en bas ».
« De toute façon le matin, c’est compliqué d’aller plus vite que 70 km/h… », a glissé Gilles Savry, adjoint au maire d’Argenteuil.
Après l’affaissement en mai dernier, l’axe avait été fermé pendant quatre jours, provoquant une situation apocalyptique à Argenteuil.
Le maire, Georges Mothron (Lr), avait d’ailleurs dénoncé « l’abandon de l’État » dans ce dossier.
Sept mois plus tard, l’avancée de ce chantier d’une grande complexité technique est saluée. « Ce mur avait 44 ans. Là, on travaille pour un siècle. Cela ne veut pas dire non plus qu’il ne faudra pas faire de l’entretien », précise Alain Monteil.
Des clous géants et des écailles
Lancé en octobre dernier, le chantier a d’abord consisté à réaliser des ancrages dans la terre par des clous de 16m de long et 5 cm de diamètre (!) puis par la pose d’écailles en béton préfabriqué, chacune faisant 2m sur 1m50 et un poids de 500 kg constituées.
Le chantier en est à la phase 4 sur 6. « Je suis satisfaite et rassurée », reconnaît Marie-Christine Cavecchi. L’effort a été fait cet été pour que l’appel d’offres se fasse au plus vite. En revanche, sur les temps de parcours avancés, je ne suis pas convaincue, mais déjà on sent que ça va plus vite. »
Alain Monteil n’a pas pu, en l’état actuel, être plus précis que mars 2019 sur la date du retour aux quatre voies. Il a été précisé que les finitions, notamment la repose de l’écran phonique, seront faites après la fin des travaux.