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Les anciens abattoirs de Saint-Brieuc transformés en appartements de standing

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SAINT-BRIEUC. Les travaux de réhabilitation des anciens abattoirs municipaux devraient être achevés d'ici moins d'un an.

SAINT-BRIEUC. Les travaux de réhabilitation des anciens abattoirs municipaux devraient être achevés d’ici moins d’un an.

C’est un patrimoine qui aurait pu disparaître purement et simplement. 2300 m2 de bâtiments sont inoccupés depuis plusieurs années rue Notre-Dame, à deux pas du centre-ville de Saint-Brieuc. Des appartements de standing y seront commercialisés dès l’an prochain.

La pierre et la brique y ont le cachet des édifices du XIXe siècle. Et pour cause : les bâtiments du 66, rue Notre-Dame ont été édifiés en 1878. Leur vocation première a été d’y accueillir les abattoirs municipaux. Ceux-ci ont été fermés en 2002. Par la suite, les bureaux du service eau et assainissement de l’agglomération y ont été installés. Ils ont déménagé en février 2015 aux Plaines-Villes, laissant les bâtiments entièrement inoccupés depuis lors.

Des lofts du T1 au T3

Le conseil municipal a voté leur vente en 2017 en vue d’y créer 50 logements de type lofts, du T1 (soit 35 m2) au T3 (soit 70 m2). « On aurait pu se tourner vers un promoteur qui aurait fait table rase mais on a souhaité que ce patrimoine soit bien réhabilité », explique le maire, Marie-Claire Diouron.

Spécialisée depuis 30 ans dans la rénovation du bâti ancien en cœur de ville, la compagnie immobilière de restauration (CIR) a fait une offre à 400 000€ qui s’aligne sur le prix fixé par les Domaines.

Ce n’est pas la première fois que la municipalité de Saint-Brieuc fait confiance au savoir-faire de cette entreprise bordelaise, qui intervient aussi sur des chantiers à Avignon, Strasbourg ou encore Rouen. Plus de 700 édifices anciens ont déjà été rénovés partout en France et plusieurs dizaines de chantiers de cette nature sont gérés simultanément.

« De belles habitations en centre-ville »

« C’est à eux que l’on doit déjà la rénovation de l’ancien bâtiment EDF, d’un hôtel particulier boulevard Clémenceau ou encore d’une partie de l’ancienne caserne Charner », rappelle Marie-Claire Diouron. « À chaque fois, ça s’est soldé par des réussites. »

L’édile parle d’un partenariat de confiance, avalisé par l’architecte des bâtiments de France : « C’est très qualitatif, ça redonne aussi de belles habitations en centre-ville et c’est ce dont on a besoin. »

Si Saint-Brieuc a longtemps tourné le dos à la mer, elle en a fait autant avec un patrimoine « qui n’a pas suffisamment été mis en valeur ces dernières années ». La tendance s’est largement inversée avec les exemples cités plus haut. On peut aussi penser au très beau Carré Rosengart, sur le port du Légué, réhabilité par la CCI.

Une douzaine d’entreprises du territoire

Les travaux de rénovation mobilisent une douzaine d’entreprises locales. Parmi elles : Metafer à Plaintel, Bidault à Saint-Donan, Colas à Ploufragan, Sarpic à Yffiniac ou encore Mahé à Trégueux.

Les travaux devraient être achevés d’ici moins d’un an. Outre les logements, on devrait y trouver des jardins privatifs, une cour dessinée par un paysagiste et bien sûr des places de parking. Le tout à mi-chemin entre la préfecture et le bois Boissel, à moins de dix minutes à pied du cœur de ville.

4100€ le mètre carré

François Larrère, le PDG de la compagnie immobilière de restauration, se réjouit en tout cas d’intervenir une nouvelle fois à Saint-Brieuc. « C’est une ville qui nous intéresse car il y a beaucoup d’histoire, beaucoup de patrimoine à restructurer », commente une de ses proches collaboratrices.

« Toutes nos opérations portent sur des immeubles patrimoniaux en cœur de ville », précise François Larrère. « Nous les décomposons complètement, nous remplaçons tout ce qui doit l’être et réalisons une réhabilitation qui pourra passer les 100 prochaines années. » Saint-Brieuc est une des plus petites villes dans laquelle intervient la CIR.

Les services de l’urbanisme y sont extrêmement réactifs. On a répondu à l’appel d’offres concernant les anciens abattoirs municipaux car on a trouvé ce lieu absolument magnifique.

Les appartements seront commercialisés fin 2019 au prix de 4100€ le m2, honoraires commerciaux inclus. « Nous n’avons aucun problème à commercialiser ce type de bien », commente encore François Larrère.

Nos clients sont des personnes qui veulent faire un placement sur le long terme pas de la spéculation, éventuellement se constituer un complément de retraite. La Bretagne et les Côtes-d’Armor sont très prisées des Parisiens. Et Saint-Brieuc bénéficie d’une très belle image. L’arrivée de la LGV est importante pour nous. Et puis, il y a une qualité de vie exceptionnelle.

Un enthousiasme qui se fonde sur l’expérience récente des appartements rénovés à Charner : tous se sont très bien vendus. D’autres projets de réhabilitation seraient en cours.

Les étapes d’une transformation ou comment faire du neuf, en haute performance énergétique, à partir d’un bâti ancien.

Les étapes d’une transformation ou comment faire du neuf, en haute performance énergétique, à partir d’un bâti ancien. (©Le Penthièvre)


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