
Le Belge, tome 4 : Le Belge du futur, Edgar Kosma, Pierre Lecrenier. Editions Delcourt 128 pages, 16,50 euros. (©l’Orne hebdo)
Juillet 2018.
En compagnie de sa famille, Gérard Lambert est en excursion à Bruxelles : direction la fête foraine.
Mais un orage subit amène la famille à se mettre à l’abri dans une roulotte quasi vide.
Curieux –trop–, le père de famille pousse un rideau et se trouve dans un long couloir.
A l’extrémité de celui-ci, une machine avec un siège et, quand la foudre s’abat sur la roulotte, notre héros se retrouve ailleurs.
Sans sa famille.
Il a fait un saut temporel et se retrouve en juillet 2048 à Euro City…
Loin de Tintin ou de Spirou, voici une histoire belge qui ne fait pas sourire.
Si cette œuvre de deux auteurs Belges s’adresse plus à nos voisins d’outre-Quiévrain qu’à nous-mêmes, il y a néanmoins suffisamment d’éléments qui en font un message global.
C’est en choisissant la forme d’une fable d’anticipation que Kosma et Lecrenier délivrent un message de crainte et d’espoir.
La vieille notion de « l’union fait la force » n’a plus cours en Belgique où l’état a volé en éclats.
Si la République populaire de Wallonie a recouvré une économie florissante grâce à la culture en grand du cannabis, la Flandre a sombré avec la montée des eaux due au réchauffement climatique.
Pourtant, les vieilles inimitiés sont toujours présentes et un mur sépare les deux nations.
Bruxelles, ceinte également d’une muraille infranchissable, est devenue sous le nom d’EuroCity la capitale de l’Europe où ne vivent que des fonctionnaires.
Mais la Belgique n’est pas seule a être transformée, les hommes aussi, perpétuellement connectés à internet, ils sont identifiés par leur ADN qui sert de carte d’identité.
Cette version de 2048 n’est pas le meilleur des mondes. Gérard Lambert saura-t-il éviter ces transformations ?
François Membre