
Laurent Marie possède 27 restaurants à travers la France. Et il défend les Gilets jaunes. (©Jean-Paul BARBIER)
Ce samedi 8 et ce dimanche 9 décembre 2018, il était un Gilet jaune parmi les autres. Au rond-point des Tourelles, à Tourlaville, Laurent Marie, patron de la chaîne de restauration Oncle Scott’s, a même croisé un de ses salariés. Il raconte :
Sur place, nous avons échangé les points de vue. Je suis contre les blocages et les pneus qui brûlent, mais je comprends ce qu’ils vivent. Je partage leur ras-le-bol. La classe moyenne a le droit de vivre. Longtemps, j’ai été au RMI, j’avais que dalle pour vivre. Aujourd’hui, je gagne très bien ma vie, mais j’ai vu le chemin à parcourir. Avec ma famille, on voyage beaucoup. On voit ce qui existe ailleurs, et on compare avec la France. Et là… On nous parle d’un déficit annuel de 3 % comme un objectif. Mais c’est au contraire 3 % de bénéfices qu’il faudrait rechercher pour pouvoir mettre de l’argent de côté et redistribuer. Les entreprises, les familles fonctionnent comme cela. Non là, on donne l’argent à la presse écrite, aux syndicats…, et après on voit. En 2011, pendant la crise, j’aurais pu tout perdre, il a fallu serrer les boulons. Pourquoi l’État ne le fait jamais ? L’État ne fait aucun effort. La France est un pays très mal géré !
« Un député par département »
Parmi ce qu’il estime être des dépenses inutiles, les députés, qu’il juge « déconnectés » et « surpayés ». Il a ainsi fait ses calculs :
Au total, si vous faites le calcul entre le budget de l’Assemblée nationale et le nombre de députés, un député coûte un million d’euros par an. Il y a leur monde et le nôtre. Il faut payer les députés à hauteur de trois Smic, pas plus. Ne serait-ce que pour le symbole. Et pas plus d’un député par département. Il faut lutter contre la corruption et les privilèges.