Trois hommes âgés de 18 à 30 ans ont été condamnés par le tribunal de Caen pour une série de cambriolages entre le nord de Caen et l’est de la Manche. (©Illustration Adobe Stock)
Trois hommes albanais, âgés de 18, 23 et 30 ans, étaient poursuivis devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) ce jeudi 6 décembre 2018 pour une série de 11 cambriolages ou tentatives de vols commis entre le 29 octobre et le 1er novembre 2018 sur quatre communes situées au nord de Caen (Mathieu et Douvres-la-Délivrande), à l’ouest du Calvados (Balleroy-sur-Drôme) et à l’est de la Manche (Torigny-les-Villes).
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Des bijoux et de l’or principalement
Un 12e fait localisé à Sées dans l’Orne et datant du 6 octobre faisait également partie de la procédure. Butin recherché à chaque fois : des bijoux ou de l’or.
Les trois hommes sont poursuivis différemment sur ces faits. En France depuis le mois d’avril, Ardian (23 ans) est au centre de la procédure, concerné par les 12 cambriolages ou tentatives de vols : un tout seul le 6 octobre à Sées, cinq dans un rayon de 100 mètres à Balleroy le 29 octobre avec Andonis (30 ans), trois tout seul à Torigny le 31 octobre, et trois avec Ardit (18 ans) commis à Mathieu et Douvres-la-Délivrande le 1er novembre. Trois recels de téléphones volés sur ces cambriolages et écoulés à Caen sont également ciblés par le procès.
Les gendarmes pistes les cambrioleurs grâce à la géolocalisation
Alertés par une victime d’un vol par effraction le 29 octobre, les gendarmes d’Isigny-sur-Mer s’aperçoivent que plusieurs faits sont commis en même temps dans la commune de Balleroy. Une Golf Volkswagen est alors repérée par les militaires. Après vérification, il s’avère que ce véhicule remonte dans une autre affaire de cambriolages dans l’Hérault, quelques semaines auparavant. Utilisant un système de géolocalisation, les gendarmes parviennent à suivre les déplacements du véhicule les jours suivants.
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Ardian et Ardit sont finalement interpellés à Douvres, non loin de la dernière maison qu’ils viennent de « visiter » le 1er novembre. Andonis sera arrêté un peu plus tard. Lors de leur garde à vue, puis à l’audience, les prévenus nient d’abord les faits avant d’en reconnaître quelques-uns, quand il y a des preuves irréfutables comme des images de vidéosurveillance les montrant sur les lieux du cambriolage.
Plusieurs personnes ont peur chez eux depuis ces faits, d’autres ont investi dans un système de surveillance ou pris des cours de self défense, explique l’une des victimes à la barre. « Avoir compris d’avoir été surveillé, ça ne nous laisse pas tranquille.
Plus de 50.000 euros réclamés par l’ensemble des victimes
Des photos des maisons cambriolées figuraient en effet dans le téléphone d’Ardian, comme celle de Sées du 6 octobre. La victime explique d’ailleurs que huit autres voisins ont également été cambriolés ce jour-là, même si ces faits ne sont pas rattachés à cette procédure.
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Une somme totale de plus de 50.000 euros est réclamée par la quinzaine de victimes de ces cambriolages ou tentatives de vols.
Il s’agit de faits d’une particulière gravité, avec une organisation pilotée par l’un d’entre eux, précise le procureur de la République. Le mode opératoire est identique : incursion rapide, éclair, sélection du butin. Les prévenus font main basse sur un quartier repéré et reconnaissent seulement quand ils ne peuvent pas faire autrement alors qu’il y a un vrai traumatisme pour les victimes.
Le tribunal a finalement condamné les trois prévenus à des peines allant de 6 mois de prison dont 4 mois avec sursis à 12 mois dont six avec sursis. Deux des trois prévenus ont été maintenus en détention. Les trois hommes sont également interdits de territoire français pendant cinq ans.