
Des milliers d’étourneaux ont installé leur dortoir à Pont Coz, au Vieux-Marché. (©Gérard Kernec)
Ils arrivent en nuée vers 17 h 30 dans un long « murmure », puis repartent le lendemain avant le lever du soleil. Les étourneaux sont de retour sur leur lieu de naissance au Vieux-Marché.
La présence des milliers de petits « envahisseurs » installés en dortoir, au lieu-dit Cranou, à Pont Coz, dans une haie, inquiète les propriétaires, informe le maire, Gérard Kernec.
Ils se nourrissent à 30 km à la ronde
Souvent sédentaires en France, ils se regroupent au mois de novembre sous l’influence de l’arrivée de leurs confrères migrateurs, choisissant les endroits les mieux exposés tels les roselières, taillis ou fourrés où ils dormiront perchés. Ainsi, ils seront plusieurs dizaines de milliers à occuper le site pour passer l’hiver, pas loin du Léguer, à l’abri des vents froids et des prédateurs.
La journée ils chassent des invertébrés et mangent des fruits dans les zones découvertes, à 30 km à la ronde, ou se servent en graines dans les auges des exploitations agricoles. Si toutefois leur appétit n’est pas comblé, ils s’envolent dans les villes où les déchets constituent un garde-manger bien garni.
Pas de risque sanitaire
À la campagne, contrairement à la ville où les inquiétudes concernant les étourneaux sont surtout liées au bruit et aux « salissures », ce type de campement « sauvage » tend à agacer principalement les oiseaux cavernicoles riverains qu’ils concurrencent, comme le pic-vert. Et les riverains qui méconnaissent l’oiseau.
Il a cependant été démontré que leurs fientes ne favorisent pas le développement de l’histoplasmose et ne sont donc pas dangereuses pour l’homme. Les étourneaux portent moins de germes que les pigeons.
Excepté l’odeur désagréable, les fientes riches en nitrates provoquent parfois la mort de cette « maison secondaire ». Un moindre mal.
Alina Marin